L'extrait que nous allons étudier fait partie de l'incipit de La princesse de Clèves, écrit par Madame de La Fayette en 1678. Il met en scène le personnage de Mlle de Chartes, future Princesse de Clèves et la description qui nous est faite d'elle à l'occasion de son entrée à la Cour.
Le portrait de la princesse peut apparaître à la fois comme idéalisé et individualisé en ce qu'elle apparaît comme un personnage d'exception. C'est pourquoi l'hyperbole joue un rôle important dans la caractérisation du personnage. Le rapport du physique au moral est d'emblée établi : la beauté physique, extérieure s'associe à la beauté intérieure : la vertu, cette intégrité morale que l'éducation originale donnée par sa mère a développé en elle.
Cet extrait, encore influencé par le roman courtois veut nous présenter une beauté parfaite dans un univers de cour qui met en avant l'importance de l'apparence.
Comment l'héroïne romanesque est-elle présentée dans cet extrait ?
[...] La Princesse de Clèves va être confrontée à tout ce contre quoi sa mère l'a mise en garde et réagira, en héroïne. Elle illustre le conflit entre le désir et la raison imposée par la morale. [...]
[...] Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves L'extrait que nous allons étudier fait partie de l'incipit de La princesse de Clèves, écrit par Madame de La Fayette en 1678. Il met en scène le personnage de Mlle de Chartes, future Princesse de Clèves et la description qui nous est faite d'elle à l'occasion de son entrée à la Cour. Le portrait de la princesse peut apparaître à la fois comme idéalisé et individualisé en ce qu'elle apparaît comme un personnage d'exception. [...]
[...] On remarque d'ailleurs que le substantif beauté est hyperbolisé par l'emploi de l'adjectif qualificatif : grande ».C'est à ce moment que la présence du narrateur se fait sentir confirmant l'attitude du vidame : et il en fut surpris avec raison S'ensuit alors un portrait physique mélioratif de la Princesse qui la présente avec tous les traits physiques d'une héroïne courtoise : le teint clair, les cheveux blonds : champ lexical de la beauté : beauté éclat traits réguliers grâce charme Elle est présentée comme l'héroïne type : belle, cultivée, noble et comme l'archétype (modèle) de beauté de l'époque. Une femme de haut rang On peut souligner la mise en valeur quasi-immédiate de son rang social et ce avant même la description précise et détaillée de sa dite beauté : elle est de la même maison que le Vidame de Chartes L'emploi du superlatif une des plus grandes héritières de France permet de mettre en valeur le caractère exceptionnel de sa situation sociale au même titre qu'était mis en valeur sa beauté. [...]
[...] Mme de Lafayette, La princesse de Clèves: le portrait de Mlle de Chartres Texte Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l'on doit croire que c'était une beauté parfaite, puisqu'elle donna de l'admiration dans un lieu où l'on était si accoutumé à voir de belles personnes. Elle était de la même maison que le vidame de Chartres, et une des plus grandes héritières de France. Son père était mort jeune, et l'avait laissée sous la conduite de madame de Chartres, sa femme, dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires. [...]
[...] L'accumulation de termes mélioratifs : le bien, la vertu, le mérite associés à l'adjectif hyperbolique extraordinaires soulignent les qualités hors normes de Mme de Chartes. Si cette éducation se révèle être si exceptionnelle c'est aussi parce que celle qui la prodigue apparaît comme un être d'exception. On découvre en effet l'image d'une forme de réclusion, de retrait, d'un choix inattendu dans un milieu de cour elle avait passé plusieurs années sans revenir à la Cour L'emploi du verbe cultiver met en valeur le réel travail que demande une éducation accomplie. [...]
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