Le Misanthrope, Molière, comique, rire, jeu social, Alceste, Célimène, paradoxe, humour, comédie, Rousseau
Le personnage du misanthrope qu'Alceste représente trouble le rire de la pièce. En effet, Alceste ne voue pas ses contemporains à la destruction, il veut seulement les fuir.
L'euphorie autour de Célimène qui consiste à épingler les absents et crée le lien social est rompue par Alceste. Le rire du spectateur perd son sentiment de supériorité. La parole du personnage donne au rire un sentiment de mauvaise conscience.
[...] De plus, Alceste est ridiculisé par Molière mais les vertus qu'il défend ne porte pas à discussion. Le sentiment de vérité est omniprésent dans ses paroles malgré son excessivité. Celle-ci est dû au fait qu'Alceste tient de ces caractères colériques, jaloux et tyranniques mais il ne s'y réduit pas. Lorsqu'il dit dans la dernière scène : « la raison pour mon bien veut que je me retire », on peut discerner une grande lucidité, de sa part, devant son inadaptation sociale. [...]
[...] Le rire porte donc à faux quel que soit le choix. Ainsi, Alceste trouble le rire de la pièce par son caractère ambigu qui montre la bassesse et la médiocrité du rire qu'inspire cette comédie. Néanmoins, nous pouvons observer qu'Alceste reste un censeur plein de contradiction qui crée le comique. En effet, Alceste crée le paradoxe de la pièce. Dès la première scène, il apparait comme un personnage colérique et boudeur. Il exprime son désaccord sur le comportement de son ami Philinte et le repousse « Laissez-moi là, vous dis-je, et courez vous cacher. [...]
[...] Les contradictions entre ses paroles et ses actes donne le rire. Mais il s'agit davantage de montrer l'ambiguïté du rire que de crée du comique. C'est donc montrer une critique de la fonction du rire qui nous est présentés. Le rire peut-il corriger les mœurs ? Lorsque les vices sont finalement nourris par jeu social, celui qui tente de défendre les vertus est ridiculisé. C'est ainsi une pièce qui se veut plus humoristique que comique. Bibliographie MOLIERE, Le Misanthrope, Gallimard, 2013. [...]
[...] En somme, la question était de savoir si l'incapacité du misanthrope de jouer entre le vrai et le faux annule toute possibilité de comique. Nous avons vu que qu'Alceste trouble le rire de la pièce par différents éléments. Sa défense de l'homme au moment où on s'y attend le moins qui rompt le pacte social perturbe le comique. Un personnage sensé provoquer le rire se teinte de pathétique ce qui le rend moins comique. Mais aussi le porte à faux auquel le rire du lecteur se heurte constamment rend le rire compliqué. [...]
[...] Les contradictions entre ce qu'il clame et ses actions créent ainsi le comique. Puis, nous pouvons nous intéresser à Célimène, Alceste dit haïr ce jeu social mais il est amoureux de Célimène. Philinte le souligne bien dans la première scène : « D'où vient que, leur portant une haine mortelle/ Vous pouvez bien souffrir ce qu'en tient cette belle ? » (p.60) Alceste est épris de franchise mais il est amoureux d'une coquette. Sa position de censeur et donc fragilisé par son amour pour Célimène qui le rend possessif : « Quoi ? [...]
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