Le Misanthrope (1666), dernière scène, Molière, pièce de théâtre, commentaire de texte, Alceste, Célimène, dénouement ouvert, comédie, Philinte, Eliante, Clitandre, ambiguïté de la scène
"Le Misanthrope" est une pièce écrite, mise en scène et jouée par Molière en 1666. C'est une comédie en cinq actes, dans laquelle Alceste, homme ayant une aversion pour les frivolités et mensonges des hommes de son temps, est amoureux de Célimène, une femme dont le salon voit passer de nombreux hommes. L'amoureux exige que la coquette le garde comme unique amant. Dans la dernière scène de la pièce -presque- tous les amants de Célimène sont présents. C'est dans cette scène que Célimène, à travers les lettres échangées entre les deux marquis, s'exprime sur ces préférences entre tous ces prétendants.
La scène avance grâce aux départs progressifs des personnages : d'abord ceux pour qui la révélation de la lettre leur fait changer considérablement leur point de vue vis-à-vis de Célimène, et celle qui veut profiter de la situation. Lorsqu'il ne reste que les personnages qui "savaient" la coquetterie de Célimène, un combat final entre les deux caractères opposés les fait sortir chacun à leur tour de la scène, pour n'y laisser que les personnages aux caractères "modérés".
Comment Molière, par le biais d'une lettre révélatrice, épure-t-il successivement la scène des personnages, pour créer, à l'aide de retournements, un dénouement ouvert et a priori sans morale ?
[...] en premier les marquis, seraient les pires, puis Oronte (les pseudo-poètes), qui s'offusque, puis Arsinoé, la fausse-pruderie mal cachée, Célimène, la coquette assumée, Alceste, l'atrabilaire de l'extrême et enfin reste les deux milieu de balances ← Comme si cette scène était totalement ambivalente : c'est une fin mais ouverte, qui invite à un recommencement, on peut rigoler comme pleurer (cf les deux mises en scènes différentes), et on retrouve cette scène dans une structure semblable dans l'acte II Cette scène se vide petit à petit. Le spectateur et le lecteur se rendent compte que c'est la fin de la pièce dans la mesure où les codes sont respectés. [...]
[...] Dans II ce sont les marquis qui donnent les noms des personnes à qui faire le portrait. Ici, En « sortant » en quelque sorte de la lettre pour déclamer le passage à la personne visée, cela imite un peu la discussion précédente. Portrait de différentes personnes, et réaction des personnages : Clitandre et Acaste II v648-650 • Plus ou moins même structure commence par l'arrivée des marquis, (l'espace entre l'annonce de leur venue et leur venue véritable pourrait être comme la scène précédente). [...]
[...] qui pourrait tout de même proposer une morale ? Une fin ouverte • Impossibilité de savoir ce qu'il adviendra des perso on le voit par les différentes suite écrites par d'autres auteurs. • Pas de changement de la part des perso, restent les mêmes les petits marquis restent des petits marquis, tout laisse à croire qu'Oronte continuera ses vers, Célimène peut très bien créer un nouveau salon, Alceste toujours détester les hommes, Philinte et Eliante être dans le milieu • Avenir incertain du perso principal ambiguïté du terme de « désert » associé, par la bouche de Céli à « ensevelir », pourrait signifier juste de se retirer de Paris et de la cours, ou bien d'aller mettre fin à sa vie. [...]
[...] Les personnages sont présents et changent de lieux. Quant au rire, il est présent, mais est tout de même effacé ; comme si nous ne savions pas s'il faut rire ou non. En outre, cette incompatibilité des caractères ne rend pas les personnages ridicules, ce qui fait que nous ne pourrions pas vraiment rire d'eux. La situation pourrait être risible ; l'avenir totalement incertain d'Alceste est noir, pathétique, et rien ne dit que Célimène ne reconstruira pas son salon avec d'autres personnes. [...]
[...] • Le combat oral entre Céli et Al. Comme une joute verbale, Célimène se pose seule en position de soumission, en acceptant et demandant des reproches de la part d'Alceste, Il prend la position de domination, puis se laisse aller par son amour pour laisser le choix à Célimène (donc prise de domination), et en fin par son refus de départ, comme s'ils étaient sur même pied d'égalité, puis comme si Alceste avait une reprise de soi, la rejette, comme dernière prise de pouvoir d'Alceste (mais sur son amour ou sur Célimène • Demande en mariage à Eliante et départ Après sa tempête sur Célimène, se tourne, radoucie, vers Eliante (hypocrite ou juste ultime révélation Ce qui fait rire (appuie comédie) • Double demande en mariage/ refus • La situation (la lecture de la lettre à voix autre, découverte de la vraie Célimène) • Les perso en eux-mêmes réactions excessives • La manière de jouer visionnage de 2 mises en scène différentes, une du théâtre de Strasbourg, qui est absolument amusante, où le comique est mis en avant, et une de la comédie française on ne rigole absolument pas, car c'est plutôt le pathétique/ tragique qui est mis en avant. [...]
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