Lecture analytique sous forme de plan détaillé de la scène d'exposition de la pièce de Molière Le Misanthrope. L'analyse va du vers 34 au vers 64, de "Mais sérieusement, que voulez-vous qu'on fasse ? (...)" à "(...) l'ami du genre humain n'est point du tout mon fait.".
[...] Les deux tempéraments contrastés des personnages déterminent deux caractères et deux morales mondaines diamétralement opposées : la première consiste en un conformisme un peu lâche, raisonnable et hypocrite, la seconde dans un cercle de transparence absolue et d'honneur qui mettent Alceste hors jeu dés le début de cette pièce. Cependant derrière les apparences Philinte est peu être plus pessimiste sur la société qu'Alceste qui voudrait la réformer. Enfin on note une grande présence scénique du misanthrope dans un lieu qui n'est pas fait pour lui, échauffant son atrabile dans des éclats, explosions et exagérations verbales qui font sourire. [...]
[...] Il est ici l'acteur roi et on comprend que Molière est joué ce personnage auquel il prête sa critique de l'hypocrisie mondaine. La querelle avec l'ami ne fait qu'annoncer la querelle avec l'amante Acte IV, Scène 3. [...]
[...] Molière, Le Misanthrope Lecture analytique 1 Le crédo d'Alceste La scène d'exposition du Misanthrope, grande comédie en vers et en cinq actes crée le 4 juin 1666 au Palais Royal, pose d'emblai la question du comportement à adopter dans la société du Grand Siècle qui valorise la vie mondaine, et ce sans trop renier ses principes. Une querelle oppose à ce sujet deux amis, le vigoureux Alceste et le philanthrope Philinte, à qui Alceste vient de reprocher son amabilité hypocrite à un inconnu ; à la défense de Philinte, le Misanthrope oppose alors son crédo sur la sincérité absolue des sentiments. Nous pourrions étudier ce que cette scène a de surprenant, la représentation d'un débat, enfin la mise en scène comique de la misanthropie. [...]
[...] Il livre son corps et non son cœur : il est indifférent des autres. Cette défense entraîne une déclaration passionnée d'Alceste qui prend la forme d'une tirade Il maîtrise sa tirade V41-52 : Alceste déclare sa haine à l'égard de la société mondaine fréquentée par Philinte et en fait une satire V53-58 : un être moral ne peut s'accommoder d'une telle prostitution de l'amitié V59-64 : déduction des généralités exprimées Alceste refuse l'amitié de Philinte qui se prostitue Satire des mondains - La contorsion fait de ces gens là des comédiens - Utilisation de mots se terminant par le suffixe eur : péjoratif - Adjectifs : «frivole inutiles - Anaphore ces . [...]
[...] morale du cœur, affective, sentimentale - Il développe ce crédo à contrario : il aime la transparence et hait le contraire : la mascarade de son temps - Cette morale héroïque n'est qu'en partie héroïque car elle est dictée par sa nature atrabilaire - En l'affirmant dés le début, on comprend tous les malheurs qu'il va rencontrer en société - Cette haine n'est elle ^pas au fond de l'amour envers les hommes qu'il voudrait changer. Philinte - Il est en partie porte parole de Molière - Comportement sociale plus nuancé, modéré - Il parle de façon générale : vérité générale - Il accepte les civilités comme des obligations, comme un geste mécanique - Métaphore financière et commerciale v38 même money - Il a conscience que tout cela est une mascarade sociale, il y obéît mécaniquement. [...]
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