A la scène I de l'acte I, le spectateur a vu Philinte et Alceste s'affronter. Si Philinte est un homme du monde, qui sait se plier aux codes et aux usages, Alceste déclare détester « cette lâche méthode qu'affectent la plupart de vos gens à la mode » et réclame une franchise pleine et entière. A l'acte II, Oronte arrive. C'est le type même du pédant, celui qui ne parle que des œuvres et de son talent et qui demande aux autres de l'admirer.
Il s'agit ici d'étudier le Misanthrope en confrontation avec la société, société incarnée par le personnage d'Oronte.
[...] Scène du sonnet De Vous montrer un sonnet que j'ai fait depuis peu jusqu'à De tous ces faux brillants où chacun se récrie. Introduction A la scène I de l'acte le spectateur a vu Philinte et Alceste s'affronter. Si Philinte est un homme du monde, qui sait se plier aux codes et aux usages, Alceste déclare détester cette lâche méthode qu'affectent la plupart de vos gens à la mode et réclame une franchise pleine et entière. À l'acte II, Oronte arrive. [...]
[...] Ce type de pédant importun revient souvent dans les œuvres de Molière (Trissotin par exemple dans Les Femmes savantes). Conclusion Dans cette scène face à Oronte, Alceste se montre tel qu'il s'est décrit dans la scène précédente : il n'accepte pas d'être un flatteur et dit directement ce qu'il pense à Oronte. Il se récrie contre la parole artificielle de la littérature comme il s'est récrié contre la flatterie, réclamant une parole vraie. Mais sa propre parole semble excessive : où est alors la parole vraie ? Peut-être seulement la parole théâtrale. [...]
[...] Les échanges Alceste/ Oronte Après la lecture du sonnet, Alceste cherche à faire comprendre à Oronte, de manière détournée, que son sonnet est mauvais pour lui et qu'il ne devrait pas chercher à écrire. Il ne le dit pas franchement, mais de manière détournée : à chaque fois qu'Oronte comprend l'allusion, Alceste répond ne dis pas cela avant d'enchaîner sur mais On peut parler de comique de répétition jusqu'à ce que le jeu de sous-entendus soit brisé par l'exclamation coléreuse du misanthrope franchement il est bon à mettre au cabinet ! [...]
[...] Alceste cherche d'abord à se modérer (peut-être les conseils de Philinte à la scène I ont-ils eu un effet sur lui) mais sa parole redevient agressive : Franchement, il est bon à mettre au cabinet. (le mot cabinet avait sans doute, dans cette citation, le même sens qu'aujourd'hui). Dire indirectement : le but de la satire Alceste tente tout d'abord de donner indirectement des conseils à Oronte, ce qui échoue, car l'homme au sonnet ne veut pas entendre de critique Et moi, je vous soutiens que mes vers sont fort bons. [...]
[...] Déjà, ce jeu d'interruptions est comique (on peut parler de comique de répétition). Mais le comique est souligné sans doute par l'impatience d'Alceste qui se comprend par l'évolution de ces répliques Nous verrons bien.» Nous allons voir, Monsieur Voyons, Monsieur : le passage du futur à l'impératif montre bien qu'Alceste est déjà excédé. Cette impatience doit se traduire sans doute par un jeu de scène (soupirs, agitation corporelle) comique. Alceste/Philinte : le jeu des apartés Le comique se déploie lorsqu'Oronte lit le sonnet et que Philinte le loue. [...]
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