Le Misanthrope fut écrit par Molière en 1666, la scène trois du quatrième acte est la seconde scène mettant en relation Célimène et Alceste. Ce dernier vient juste d'apprendre par Arsinoé que Célimène a envoyé un billet à Oronte. Il annonce qu'il veut rompre, or il ne se passera rien de tel, cette révélation ne fait que confirmer l'incompatibilité des deux personnages, la péripétie n'advient pas. Comment la péripétie n'aboutit-elle pas ? (...)
[...] Alceste se fait mener par Célimène, renversement de situation. Célimène pose des questions en opposition aux tirades d'Alceste. Ce procédé le désamorce et le fait tomber du haut de son piédestal tragique. De plus le fait que Célimène n'ait pas honte devant le billet que lui présente Alceste, rend comique ce passage. Les éléments tragiques et pathétiques Entre les vers 1580 et 1590, on pourrait assimiler Alceste à Arnolphe, personnage tragique de L'école des femmes. Il y a plusieurs allusions littéraires notamment au Cid avec le vers : percé jusqu'au fond du cœur mais aussi à Don Garcia de Navarre, une tragédie de Molière, des vers 1289 à 1310. [...]
[...] Codes prisé par els femmes bourgeoises. La relation était l'affaire des cercles précieux, elles voulaient spiritualiser l'amour, le côté féministe étant en opposition avec la conquête, elle égoïste. Pour ces femmes, le célibat était le moyen de garder l'amour. On retrouve cela chez Célimène, elle est influencée par ce code précieux : vers 1397 à 1414. Pour cette dernière, dire qu'elle aime suffit, l'amour ne se manifeste pas physiquement, il aurait été indécent qu'elle fasse plus qu'avouer son amour. Ce code est extrêmement raffiné, Alceste est l'amant de cœur, dans els vers 1403 à 1408, elle y explique la hiérarchie religieuse ; elle parle de l'amour comme ci elle récitait des règles. [...]
[...] La réaction de Célimène désamorce la colère d'Alceste et la rend excessive par la familiarité du langage, et donc inefficace. Ô Ciel d'Alceste auquel répond Ouais Célimène. Célimène utilise également l'ironie au vers 1285 : de l'ironie par antiphrase. Soupirs sombres regards aux vers 1279 et suivant, Célimène renvoie au spectateur un Alceste qui joue une tragédie. La différence de vocabulaire entre Alceste et célimène accentue le comique de la scène : vers 1315 emportement vocabulaire de comédie, auquel s'oppose courroux d'Alceste, vocabulaire de tragédie. [...]
[...] Donc ce personnage est complexe. Sainte Beuve, critique du XIXème siècle, définit Alceste comme ce qu'il y a de plus noble, de plus comique, de plus élevé dans le comique, le point où le ridicule confine au courage à la vertu Conclusion : C'est une comédie sérieuse, un rire qui fait réfléchir, qui met mal à l'aise. Pour Célimène, l'amour est inséparable du code de la préciosité et ne saurait aimer Alceste autrement, code social qui l'entoure et la détermine. [...]
[...] Commentaire composé de la scène 3 de l'acte IV du Misanthrope, écrit par Molière. Introduction : Le Misanthrope fut écrit par Molière en 1666, la scène trois du quatrième acte est la seconde scène mettant en relation Célimène et Alceste. Ce dernier vient juste d'apprendre par Arsinoé que Célimène a envoyé un billet à Oronte. Il annonce qu'il veut rompre, or il ne se passera rien de tel, cette révélation ne fait que confirmer l'incompatibilité des deux personnages, la péripétie n'advient pas. [...]
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