Miettes philosophiques, Kierkegaard, philosophe existentialiste, XIXe siècle, oisiveté, travail, société, thèse, commentaire de texte, philosophie, ennui, source de maux, mode de vie, vision commune, vision véritable, condition animale, condition humaine, besoins humains, exemple de vertu, vision plébéienne, idée populaire, mener une vie divine, loisirs, aristocratie, antiquité, familles nobles, esclaves, loisir cultivé et intelligent, nature patricienne, beauté féminine, dieux de l'Olympe, Hegel, vision marxiste du travail, aliénation par le travail, culte du travail
Dans cet extrait de Miettes philosophiques, Kierkegaard, philosophe existentialiste du XIXe siècle, aborde le thème du travail, et questionne la notion d'oisiveté. Il s'efforce ainsi de répondre à la problématique : l'oisiveté est-elle un mal inutile de la société ? Le travail en est-il le remède nécessaire ? Pour répondre à ce problème, Kierkegaard va soutenir la thèse selon laquelle l'oisiveté est à distinguer de l'ennui, et, ainsi détachée, ne représente plus une source de maux. L'enjeu de ce texte est donc de dénoncer un mode de vie tourné vers le travail. Pour développer son idée, Kierkegaard va donc penser en trois temps : il commence tout d'abord par énoncer la vision commune de l'oisiveté. Puis, il cherche à établir une vision véritable en remettant en valeur l'oisiveté. Enfin, il critique notre rapport au travail, qui nous rapproche plus d'une condition animale que véritablement humaine.
[...] Pour l'auteur, l'oisiveté est l'ensemble des loisirs, mais qui ne sont pas forcément vains et futiles comme le pensent les plébéiens. C'est pourquoi il détache radicalement tout lien qui pourrait être créé entre oisiveté et ennui. Si l'homme est oisif, et qu'il trouve un moyen d'être oisif de manière intelligente et cultivée, de manière qu'il évite l'ennui : c'est de cette manière-là qu'il pourra s'accomplir complètement et être comblé, bref, "mener une vie divine". L'oisiveté élève donc l'homme bien au-dessus de ce qu'il est à l'origine. [...]
[...] Commentaire de texte Dans cet extrait de Miettes philosophiques, Kierkegaard, philosophe existentialiste du XIXe siècle, aborde le thème du travail, et questionne la notion d'oisiveté. Il s'efforce ainsi de répondre à la problématique : l'oisiveté est-elle un mal inutile de la société ? Le travail en est-il le remède nécessaire ? Pour répondre à ce problème, Kierkegaard va soutenir la thèse selon laquelle l'oisiveté est à distinguer de l'ennui, et, ainsi détachée, ne représente plus une source de maux. L'enjeu de ce texte est donc de dénoncer un mode de vie tourné vers le travail. [...]
[...] Miettes philosophiques - Kierkegaard (1844) - Le travail et l'oisiveté Extrait On a l'habitude de dire que l'oisiveté est la mère de tous les maux. On recommande le travail pour empêcher le mal. Mais aussi bien la cause redoutée que le moyen recommandé vous convaincront facilement que toute cette réflexion est d'origine plébéienne L'oisiveté, en tant qu'oisiveté, n'est nullement la mère de tous les maux, au contraire, c'est une vie vraiment divine lorsqu'elle ne s'accompagne pas d'ennui. Elle peut faire, il est vrai, qu'on perde sa fortune, etc. [...]
[...] Pourtant, on comprend dès le début que Kierkegaard ne partage pas cette vision des choses, car il édicte simplement "On a l'habitude de dire . s'excluant de cette opinion. Continuant de décrire l'avis commun, il écrit que le travail est perçu comme un remède au penchant que pourrait avoir l'homme vers l'inoccupation. Le travail est toute activité dont le produit a été obtenu par un effort ou sous la contrainte. Il peut avoir un lien ou non avec les besoins humains. [...]
[...] Ces forçats des temps modernes "transforment tout en affaire". Ils ne peuvent donc pas percevoir l'essence même de ce qu'ils voient, ne peuvent comprendre des choses subtiles comme des "tours d'adresse" qu'ils "admirent avec le même zèle affairé qu'ils portent à leurs affaires de bureau". Ils ne peuvent donc pas ressentir des sentiments en profondeur comme l'amour, car tout est associé à l'agitation frénétique du travail. En somme, cet écrit tranche avec les idéaux des siècles avant lui, qui prônent l'oisiveté comme une perte de temps et quelque chose de futile ainsi que l'exprimait Voltaire dans Candide : "le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin". [...]
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