C'est dans cet essai que Montaigne avoue le « vagabondage » de son style et de son esprit comme s'il prenait ici conscience de ses digressions qui déconcertent tant le lecteur. Mais Montaigne revendique cette apparente anarchie comme un ordre supérieur dont il reste le maître et qui exige de son lecteur une attention véritable. Essayons, en dégageant le fil conducteur de l'essai, d'arriver à cette lecture active que réclame Montaigne.
[...] VI) retour au sujet principal (la vanité) dont le voyage a été l'illustration Il y a de la vanité, dites-vous dans cet amusement, mais où n'y en a-t-il pas ? Montaigne explique de dans tous les domaines l'incohérence règne. Un homme aussi sceptique que lui ne saurait être un bon politique, d'où un commentaire général sur la relativité des opinions, des mœurs et des vertus. Il termine en expliquant qu'il n'a pas à se plaindre des hasards du destin. Dans ses voyages, il a connu certains honneurs, stériles et dérisoires mais plaisants. A Rome, il a été fier d'être fait citoyen d'honneur de la ville. [...]
[...] Non répond-il, il garde sur lui le nécessaire et prend toute précaution. Il choisit toujours un lieu d'étape correct où il pourrait mourir à son aise. Quelle forme de mort Montaigne souhaite-t-il ? Il voudrait mourir sans causer ni de plaisir, ni de déplaisir à personne En voyage, il n'est pas très exigeant, il n'a qu'un seul critère : la propreté. Mais il ne recherche pas le luxe, il s'adapte à tout et respecte les modes de vie étrangers. Il recherche l'échange et la compagnie. [...]
[...] Une introduction : le sens du titre De la vanité Vanité de la littérature. Il remarque que les publications inutiles et futiles prolifèrent et que c'est le signe d'une société qui va mal. Il s'inclut lui-même en pensant qu'il est dérisoire d'écrire sur un tel sujet mais au fond, la littérature est un moindre mal car si elle est inutile, elle n'est pas nuisible au dangereux comme son siècle. Il ne peut pas se passer d'écrire, c'est sa consolation dans une époque si désolée et décevante. [...]
[...] Il a horreur de toute obligation, de tout ce qui empêche la liberté. Il ne veut être redevable à personne surtout pas aux grands. Toute dépendance est une servitude même la reconnaissance. Il préfère donner à recevoir. Comment supporter l'insupportable des guerres civiles ? En côtoyant cette violence quotidienne, on s'acclimate à la mort. Le voyage est donc une fuite avant tout afin de s'éloigner du pire. Mais voyager est aussi une expérience saine et positive pour former son esprit, tenir en éveil sa curiosité intellectuelle et fortifier son corps. [...]
[...] Le monde n'est qu'une branloire pérenne III) Digression : Montaigne se rend compte que son plan est difficile à suivre Montaigne déteste la répétition, il préfère divaguer, procéder par association d'idées. Il veut sauvegarder la spontanéité du style. Sa méthode : j'ajoute mais je ne corrige pas Il ne se relit guère et déteste jouer les puristes tatillons. IV) Retour au thème directeur : voyager pour échapper aux engagements Il redit son horreur des guerres civiles. Il a su rester neutre dans le conflit entre les catholiques et les protestants et préconise la tolérance religieuse. Il a pu sauvegarder sa maison. [...]
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