En premier lieu, le narrateur admet ses faiblesses, il semble donc bien savoir qui il est et connaître sa personnalité. Il avoue principalement ses lacunes au niveau de la langue anglaise puisque non seulement il a beaucoup de mal à la comprendre mais aussi à la parler comme le nom commun composé de la ligne 26 : "sourd-muet", ou bien encore la proposition subordonnée relative : "que lui avait causé ma prononciation". La langue devient donc une véritable barrière pour dialoguer et obtenir des informations sur cette ville dont il a une représentation abstraite : "la présentation grossière et fallacieuse que j'avais alors de la ville" (l.11). Le narrateur ne cesse de se perdre et ne parvient pas à se repérer. A cause de l'incompréhension de la langue anglaise, de la difficulté de s'exprimer et du fait que la ville lui est inconnue, tout devient compliqué. En reconnaissant ses défauts, le personnage a pris du recul et il en fait de même concernant sa situation.
Effectivement, le narrateur semble avoir réfléchi sur sa situation et même l'avoir analysée. Il a conscience que ses faiblesses l'empêchent d'avancer puisqu'à chaque fois qu'il se perd, il ne comprend les indications qu'on lui donne : "mais de nouveau je me retrouvais quasi sourd-muet" (l.5). La métaphore "sourd-muet" révèle toute l'étendue de son problème. Il se rend à l'évidence comme nous l'indique la ligne 15 : "je devais me rendre à l'évidence". Bien plus que réaliste avec cette sentence, on ressent chez le narrateur une certaine fatalité ; un peu comme s'il était condamné à se perdre sans cesse. Malgré tout, il reste calme, serein, et il semble ne pas être pressé. Le fait de perdre son temps à trouver, à chercher son chemin ne semble pas lui poser de problème : "j'étais revenu à mon point de départ de midi" (l.21) (...)
[...] Le fait de perdre son temps à trouver, à chercher son chemin ne semble pas lui poser de problème : j'étais revenu à mon point de départ de midi (l.21). Enfin, le narrateur-personnage nous donne de nombreux détails concernant la ville notamment avec l'itinéraire qu'il emprunte : Tower Street (l.16), carrefour (l.16), à la compagnie d'assurance Il va même jusqu'à nous indiquer le numéro de porte de Matthews and Sons. Nous avons le sentiment que le personnage veut nous faire connaître sa ville afin que nous ne rencontrions pas les mêmes difficultés que lui. [...]
[...] En quelque sorte, pour lui plus rien n'est véridique, se perdant dans la ville, il se perd également dans son esprit n'arrivant plus à distinguer le vrai du faux. Ainsi, le nom des rues, la main du contrôleur posée sur la rampe d'escalier et toutes les autres descriptions le ramènent à du concret. Il se donne alors lui-même les repères qu'il n'arrive pas à obtenir de la part de ses interlocuteurs. Deuxièmement, cet extrait attache une place important au sens puisque tous les sens sont évoqués mis à part le goût. [...]
[...] A cause de l'incompréhension de la langue anglaise, de la difficulté de s'exprimer et du fait que la ville lui est inconnue, tout devient compliqué. En reconnaissant ses défauts, le personnage a pris du recul et il en fait de même concernant sa situation. Effectivement, le narrateur semble avoir réfléchi sur sa situation et même l'avoir analysée. Il a conscience que ses faiblesses l'empêchent d'avancer puisqu'à chaque fois qu'il se perd, il ne comprend les indications qu'on lui donne : mais de nouveau je me retrouvais quasi sourd-muet (l.5). La métaphore sourd-muet révèle toute l'étendue de son problème. [...]
[...] Au terme de nos propos, nous pouvons mettre en évidence le manque de communication qui subsiste entre les 2 personnages. Le narrateur est perdu, aussi bien dans la ville que dans son esprit, tout se mélange. Cette incompréhension est caractéristique de la majorité des romans issus du nouveau roman, ce qui est le cas de l'Emploi du temps. Ainsi, le nouveau roman est défini comme un roman laboratoire car les auteurs adoptaient de nouvelles f ormes littéraires en abandonnant les principes du roman balzacien. [...]
[...] Cet extrait de l'Emploi du temps peut nous faire penser à certains passages de En attendant Godot de Samuel Beckett où les 2 personnages Estragon et Vladimir rencontre aussi un manque de communication. [...]
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