Méto, Yves Grevet, science-fiction, littérature de jeunesse, enfant, Hunger Games, Suzanne Collins, Divergente, Veronica Roth, histoire pour enfants, imaginaire de l'enfant, immersion, dystopie, mythologie
C'est sans doute en restant au plus près de la jeunesse qu'Yves Grevet, enseignant et écrivain, est parvenu à construire la trilogie dystopique Méto — qu'il qualifie lui-même d'uchronie, autre sous-genre de la Science-Fiction — oeuvre au travers de laquelle il fera d'ailleurs de l'éducation un synonyme éventuel d'oppression, et dont il interrogera le rôle dans la socialisation des enfants. Son premier tome, La Maison, paru aux éditions Syros en 2008, s'inscrit dans le genre de la Science-Fiction pour la jeunesse, alors en plein essor.
[...] Méto, Tome 1 : La Maison, incipit - Yves Grevet (2008) - Quels procédés permettent l'entrée du jeune lecteur dans le monde fictionnel, et comment se dessinent les caractéristiques de ce monde ? 2023-2024 Évaluation du cours du premier semestre Unité complémentaire Les genres de l'imaginaire pour la jeunesse 2 : la science-fiction Commentaire composé de l'incipit de « Méto. Tome La Maison » d'Yves Grevet (Syros, 2008) C'est sans doute en restant au plus près de la jeunesse qu'Yves Grevet, enseignant et écrivain, est parvenu à construire la trilogie dystopique Méto qu'il qualifie lui-même d'uchronie, autre sous genre de la Science-Fiction œuvre au travers de laquelle il fera d'ailleurs de l'éducation un synonyme éventuel d'oppression, et dont il interrogera le rôle dans la socialisation des enfants. [...]
[...] Malgré le peu d'indices temporels présents dans le récit, on constate pourtant l'expérience : « C'est la première fois qu'on me confie une initiation. » ; « J'ai souvent patienté ici dans l'attente d'une sanction. Cela fait plus d'un an que je ne suis plus revenu. ». Le champs lexical, bien qu'il nous rattache par le réel à l'enfance (avec la menace de sanction), dévoile aussi un univers de Science-Fiction. Cette « initiation » révèle une forme de rite de passage, une étape. [...]
[...] La question du coût humain de cette apparente sécurité nous fait d'autant plus entrer dans le récit, et elle y demeurera centrale. Méto se présente à son nouveau camarade, en même temps qu'il se présente au lecteur. C'est au travers de ses yeux que l'on est tenus en haleine, et que se tissent des liens d'attachement et d'identification, notamment au regard de la dynamique naissante entre les deux personnages. Le narrateur fait parfois des pauses pour nous donner à voir certains éléments de l'univers fictionnel. [...]
[...] Les relations entre les personnages, les différences de caractérisation, et les réactions émotionnelles ajoutent une dimension humaine au récit. L'initiation de Crassus et les questionnements du narrateur anticipent l'intrigue à venir. Le conseil de Méto d'attendre, de toujours attendre, souligne la patience nécessaire dans cet environnement oppressant. C'est en cela qu'Yves Grevet parvient à créer un récit science-fictionnel immersif et captivant, mêlant éléments dystopiques, symboliques et humains. Méto promet une exploration approfondie de son univers et des enjeux complexes qui le sous-tendent. [...]
[...] On remarque la solidarité de ce groupe social d'enfants, dans la transmission d'expériences et de connaissances, et dans l'entraide et la protection mutuelle que l'on devine. La nécessité de survie et la conformité à laquelle les personnages sont contraints permet la naissance d'une relation de mentorat, celle de Méto et Crassus, qui sera probablement centrale dans la suite du récit. En ouvrant son récit par une immersion nocturne, Yves Grevet établit immédiatement une atmosphère inquiétante et captive le lecteur dans le silence angoissant de la Maison. L'utilisation d'éléments sensoriels crée une tension palpable, renforcée par l'irruption inattendue d'un craquement de lit. [...]
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