La Métamorphose publiée en 1915 par Kafka est une nouvelle que nous pourrions qualifier d'insolite. La nouvelle raconte l'histoire d'un homme, Gregor, qui un matin se retrouve transformé en cancrelat. Il s'agit donc d'un récit fantastique qui révèle une vérité méconnue ; les conventions disparaissent et les masques tombent. C'est un récit où se mêlent humour noir et absurde mais aussi violence. La métamorphose de Gregor est une espèce de châtiment imaginaire (...)
[...] Les locataires partent sans faire d'histoire. Le rapport entre les trois locataires et les trois membres restant de la famille semble donner gagnant le dernier trio. La famille a changé, mais elle a changé tout en gardant un soupçon d'humanité : on voyait que tous trois avaient pleuré La page est donc tournée, tout est rentré dans l'ordre. La fin de ce passage est très significative dans ce renouveau. En effet, la famille chasse les mauvais souvenirs en expulsant les locataires. [...]
[...] La femme de ménage utilise alors le balai et passe un grand coup pour ramasser le corps desséché de Gregor. Le voilà dégagé comme de la vulgaire poussière. La mère va alors avoir un soupçon d'humanité : Mme Samsa eut un mouvement pour retenir le balai, mais elle n'en fit rien De même, la famille semble triste ; ils pleurent tous conjointement. Il n'est pas totalement la bête de foire comme semble nous montrer l'attroupement autour de son cadavre. Nous assistons à une scène grotesque, absurde, avec ce rassemblement qui fait penser à un enterrement. [...]
[...] La mort de Gregor a pour conséquence le changement d'attitude, la transformation de la famille. Le personnage le plus représentatif de cette métamorphose familiale est le père qui chasse les locataires, synonymes de mauvais souvenirs. Les rôles sont alors inversés. Il y a donc un véritable contraste entre ce passage et le début de la nouvelle. La mort de Gregor permet en somme un certain retour à l'ordre des choses et des sentiments ; à l'épanouissement même de la famille. C'est la fin d'un terrible cauchemar pour toute la famille. [...]
[...] Il y a un renouveau, une métamorphose de la famille. Le père change d'attitude. Au début de la nouvelle il était assez mou, calme, voire même lâche en présence des locataires. Ici par contre, c'est tout le contraire, son portrait change, le voilà qu'il demande aux trois locataires de partir : quittez immédiatement mon appartement Un rapport de force se met alors en place et c'est le père qui gagne dans ce sursaut d'orgueil. La mort de Gregor transforme la famille. [...]
[...] La mort de Gregor ne serait-elle pas une page tournée ? La mort de Gregor ne serait-elle pas synonyme de renaissance de la famille ? Ici, nous avons donc le dénouement de l'intrigue. Cependant, même après la mort de Gregor, l'histoire continue. Il n'est donc pas le seul centre d'intérêt du récit. Sa mort est considérée comme un fardeau de moins. L'obscurité de la chambre laisse place à la clarté : dans la pièce maintenant tout à fait claire De même, la tiédeur laisse place à la fraîcheur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture