Mes Parents est le récit autobiographique de l'écrivain Hervé Guibert sur sa vie de famille et sa vie personnelle.
Dans cet extrait Hervé Guibert est adolescent, il n'a pas encore révélé son homosexualité à ses parents. Dans une société conservatrice pleine de tabous, celui-ci apparaît comme un secret qui doit être enfoui.
Ce texte met au jour un paradoxe, il exprime la dualité des sentiments d'Hervé Guibert, entre la liberté due à une sorte de transgression et un secret qui doit être caché.
I / Une transgression
Dans la première phrase l'utilisation du terme « affichette » connote, par son suffixe en « ette », l'idée de quelque chose de plus petit. Contrairement à l'affiche qui est dévoilée aux yeux de tous, l' « affichette » peut être considérée comme quelque chose de moins exposé. Le nom de la revue que Guibert a repéré est Le Crapouillot. Cet objet, qui est au centre de l'enjeu de l'extrait et qui devient une sorte d'obsession pour Guibert même dans la possession, contient un sème négatif avec le mot « crapouille » contenue dans le mot (une revue à scandale). Ce sens annonce la manière dont Guibert va se procurer la revue. La mise entre parenthèse de ce terme le met à part et surtout tranche avec l'enjeu de la revue : lever le voile sur le monde de l'homosexualité. Le titre un peu ridicule de la revue tranche avec le sujet sérieux et sulfureux qu'il annonce, pour une société conservatrice. On peut donc voir la subjectivité de l'auteur qui porte aux nues la revue par l'expression « lever le voile sur le monde l'homosexualité ». Cette hyperbole apparaît comme la restitution, par le Guibert adolescent, d'un slogan qui pourrait figurer sur la fameuse « affichette » (...)
[...] Après avoir posé sans l'ouvrir ma valise dans ma chambre, je vais faire un tour au bord de la mer, il y a des balançoires, je me balance, j'ai une très étrange sensation de liberté. Plan : Introduction I / Première partie du texte : une transgression. II / Deuxième partie du texte : un secret. Conclusion Introduction : Mes Parents est le récit autobiographique de l'écrivain Hervé Guibert sur sa vie de famille et sa vie personnelle. Dans cet extrait Hervé Guibert est adolescent, il n'a pas encore révélé son homosexualité à ses parents. Dans une société conservatrice pleine de tabous, celui-ci apparaît comme un secret qui doit être enfoui. [...]
[...] Je ne sais comment l'acquérir, elle coûte assez cher, de plus je n'oserais jamais me présenter à aucun marchand de journaux avec cette revue à la main, devant le présentoir je la glisse dans un grand numéro plat des Nouvelles littéraires, et je passe sans mal à la caisse. Il faut que je la cache deux fois : dans ma chambre, puis dans le bagage que je prépare pour mon voyage en Angleterre. C'est la première fois que je voyage seul. J'ai l'impression de transporter une délicieuse bombe. À l'arrivée des autocars à Seaford on fait l'appel pour distribuer chaque Français dans une famille. Une femme et un homme de quarante-cinq ans m'emmènent en voiture dans une grande villa sombre où nous prenons le thé devant la télévision. [...]
[...] Le passage de l'arrivée en Angleterre se lit comme la description d'une nouvelle vie, d'une renaissance. La révélation contenue dans la possession de la revue va de pair avec une nouvelle famille et un autre contexte. Ainsi l'image des parents est reconstituée dans la description d' une femme et homme de quarante-cinq ans ainsi qu'une apparente unité familiale, nous prenons le thé devant la télévision Dans cette unité et cette image agréable de la famille, il y a pourtant un élément inquiétant qui persiste : l'adjectif sombre dans une grande villa sombre Le texte est composé de phrases courtes qui se succèdent, par exemple C'est un dimanche ; cette information ponctuelle qui indique le temps place l'épisode dans une singularité, puisque c'est le premier jour qu'ils passent ensemble, mais aussi dans une généralité par l'utilisation de l'article indéfini un La dernière phrase de l'extrait est une phrase plus longue composée d'une succession de propositions. [...]
[...] Le nom de la revue que Guibert a repéré est Le Crapouillot. Cet objet, qui est au centre de l'enjeu de l'extrait et qui devient une sorte d'obsession pour Guibert même dans la possession, contient un sème négatif avec le mot crapouille contenue dans le mot (une revue à scandale). Ce sens annonce la manière dont Guibert va se procurer la revue. La mise entre parenthèse de ce terme le met à part et surtout tranche avec l'enjeu de la revue : lever le voile sur le monde de l'homosexualité. [...]
[...] Au début il est d'abord fait mention de la chambre puis de la valise, dans ce cas c'est l'inverse. La répétition à la fin de l'extrait dans ma valise dans ma chambre du mot ma accentue l'enfouissement qui était successif dans la première partie du texte. Cependant l'effet n'est pas le même sur le narrateur, alors que dans un premier temps il ressent de la honte, il se sent ici libéré, une très étrange sensation de liberté Le terme étrange accentué par très donne l'idée d'un changement, d'un ressenti qui est nouveau. [...]
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