Chateaubriand, "Mémoires d'outre-tombe", "Mes joies de l'automne"

Résumé du document

"Mes joies de l'automne" est un extrait des Mémoires d'outre-tombe écrit par Chateaubriand entre 1809 et 1841. Il présente son recueil comme une analyse de soi, la mise en lumière de son enfance faite de solitude. Pendant toute cette période il est livré à lui-même. Dans la nature il cherche une consolation à ses tristesses d'enfant. Ainsi les paysages de sa jeunesse jouent un rôle déterminant dans la formation de sa personnalité : les plages de Saint-Malo, les bois et les landes du château de Combourg où il réside avec sa famille, lui donnent le goût de la solitude et favorisent ses rêveries exaltées, révélant un tempérament mélancolique et passionne qui fera de lui le premier écrivain romantique (...)

Extraits

[...] Ainsi les paysages de sa jeunesse jouent un rôle déterminant dans la formation de sa personnalité : les plages de Saint-Malo, les bois et les landes du château de Combourg où il réside avec sa famille, lui donnent le goût de la solitude et favorisent ses rêveries exaltées, révélant un tempérament mélancolique et passionne qui fera de lui le premier écrivain romantique. Chateaubriand exalte ses sentiments sous forme d'un lyrisme romantique. Dans ce texte il évoque le souvenir des joies que lui procure l'automne dans sa jeunesse. [...]

[...] Nous répondrons à cette problématique en montrant les sentiments de cette nature. Tout d'abord chateaubriand se met au diapason de la tristesse de la saison plus la saison était triste plus elle était en rapport avec moi On ressent dans le premier paragraphe un sentiment de solitude et d'isolement. Le mauvais temps fait fuir la vie de ces lieux le temps des frimas, rendant la communication moins facile isole les habitants On retrouve ainsi le champ lexical de l'isolement isole, à l'abris, seul Dans le second paragraphe les verbes montrent une progression de la mort en gradation tombent, fuient, fanent, s'affaiblit, refroidit, glacent' on note un soucis d'établir un rapport de nature symbolique entre les couples de mots : feuilles/ ans, fleurs/ heures, nuages/ illusion, lumière/ intelligence. [...]

[...] Ce texte nous montre Chateaubriand comme un être seul et à coté de son temps qui, de par ses caractéristiques, se retranche derrière la littérature d'introspection et surtout la nature, thème qui lui est cher comme à beaucoup d'autres auteurs du 19e siècle. Dans ce texte sa vie s'écoule au fil de la saison qui régit son existence Texte Plus la saison était triste, plus elle était en rapport avec moi : le temps des frimas, en rendant les communications moins faciles, isole les habitants des campagnes: on se sent mieux à l'abri des hommes. [...]

[...] Ses phrases sont construites de manière isorythmiques de façon a accentuer la marche vers la mort comme nous le montre son champ lexical : tempêtes, bleuâtre, flétries, brûlantes, glacées Ensuite vient le départ des oiseaux qui l'invitent au voyage le passage des cygnes . le rassemblement des corneilles . leur perche à l'entrée de la nuit On ressent dans la manière de décrire de l'auteur une sorte de fascination, ses phrasent s'allongent de plus en plus. Celui qui contemple cet envol sent un apaisement et une intensification telle qu'il se sentirait presque à cote d'eux. On a l'impression de suivre le regard de celui qui décrit le passage des oiseaux. La nature nous invite dans sa rêverie. [...]

[...] Les pyramides égyptiennes sont ici le lieu de la mort, les tombeaux. Dans le quatrième paragraphe le narrateur laisse parler l'ouie a la place de la vue le gazouillis Les juxtapositions de phrases et les verbes positionnés en gradation jouaient, poursuivaient, s'élançaient, rabattaient On ressent la rapidité et la leghorn des oiseaux dans le vol qu'ils effectuent avec grâce et beauté. Dans le dernier paragraphe on ressent les derniers moments de la vie la nuit descendait Ce sont les derniers instants du crépuscule le silence se fait peu a peu et laisse alors place a la rêverie de la nature les grandes voix de l'automne sortaient des marais et des bois Le retour au calme annonce l'entrée dans un monde inconnu. [...]