Le Mépris de la vie et consolation contre la mort, Jean-Baptiste Chassignet, poésie, sonnet, condition humaine, vie, mort, baroque, temps
« Assieds-toi sur le bord d'une ondante rivière » est un sonnet de Jean-Baptiste Chassignet, un poète baroque de la fin du XVIe siècle. Ce sonnet, publié en 1594 dans le recueil Le Mépris de la vie et consolation contre la mort, évoque le changement et l'instabilité du monde à travers la thématique baroque de l'eau.
[...] Le Mépris de la vie et consolation contre la mort, « Assieds-toi sur le bord d'une ondante rivière » - Jean-Baptiste Chassignet (1594) - Quels sont les différents registres mobilisés par le poète pour parler de la condition humaine ? I. Citations, procédés et interprétations Citations Procédés Interprétations « Assieds-toi » Registre didactique par l'utilisation d'une apostrophe Le poète interpelle le lecteur et l'invite à observer le mouvement de l'eau, pour qu'il comprenne la comparaison avec la condition humaine. « Tu la verras fluer d'un perpétuel cours, / Et flots sur flots roulant en mille et mille tours » (vers Registre lyrique avec l'emploi d'une allitération (répétition de consonnes, ici les sons F et Le poète cherche à renforcer l'impression d'écoulement constante de la rivière, donc l'idée de changement et de mouvement. [...]
[...] Le poète personnifie la rivière pour renforcer l'analogie avec l'homme : « l'eau change » (vers « elle passe » (vers 7). Cela est renforcé par l'allitération « Tu la verras fluer d'un perpétuel cours, / Et flots sur flots roulant en mille et mille tours » (vers par laquelle le poète insiste sur l'image de l'écoulement constant de la rivière. Ce mouvement de l'eau est utilisé par le poète comme une représentation de l'instabilité du monde. Cela s'oppose à l'idée de permanence associée à notre perception du monde : malgré le caractère changeant de l'eau, on a l'impression qu'elle est toujours la même. [...]
[...] Tout d'abord, on constate que le poète mobilise le registre didactique pour exprimer son propos. En effet, il interpelle le lecteur dès le premier vers avec l'apostrophe « Assieds-toi » et s'adresse à lui en utilisant le pronom « tu ». Le poète cherche à le faire réfléchir pour aboutir au même constat. De plus, il utilise des liens logiques pour rendre son discours plus pédagogique : en utilisant « Ainsi » (vers le poète crée un parallèle entre la rivière décrite dans les deux premiers quatrains du sonnet, et l'homme introduit dans la troisième strophe. [...]
[...] Il mobilise donc finalement le registre tragique pour évoquer la manière dont le temps affecte l'homme. Comme de nombreux autres poètes de son époque, il fait référence à la fuite du temps et nous rappelle que la vie est éphémère, comme le montre « La force que le temps abrévie et consomme » (vers 11) et l'évocation de la fatalité de la mort avec « jusqu'au trépas » (vers 12). Pour conclure, ce sonnet de Chassignet utilise l'image de la rivière comme métaphore de la vie humaine : malgré notre perception d'une permanence de l'eau, elle est en réalité en perpétuel mouvement, tout comme l'homme change et évolue vers la mort tout en conservant son identité. [...]
[...] « La force que le temps abrévie et consomme » (vers « jusqu'au trépas » (vers 12) Registre tragique avec le champ lexical de la mort et de la fatalité Le poète que l'homme ne peut rien fasse au temps, vieillir est une fatalité. II. Commentaire « Assieds-toi sur le bord d'une ondante rivière » est un sonnet de Jean-Baptiste Chassignet, un poète baroque de la fin du XVIème siècle. Ce sonnet, publié en 1594 dans le recueil Le Mépris de la vie et consolation de la mort, évoque le changement et l'instabilité du monde à travers la thématique baroque de l'eau. Quels sont les différents registres mobilisés par le poète pour parler de la condition humaine ? [...]
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