Mémoires d'Hadrien, Marguerite Yourcenar, dédoublement, vision homme, conscience de soi, esprit, corps
Conscience de soi dans l'espace
Rattache l'expérience du vieillissement et de la mort à quelque chose de spatial
Dissociation de son esprit et de son corps, car il y a une panoplie de métaphores sur le voyage, qui transcrivent la vie comme une espèce de terrain. Et on voit qu'on est au bout du terrain.
[...] Il est spectateur de son corps vieillisant comme un médecin mais sans avoir cette vision "clinique" du médecin. Il est à la fois dans un moment où il sent cette dissossiation comme si son corps le trahissait d'où cette grande indulgence. Capacité de dissossiation, entrée dans le double jeu de la dissimulation du médecin "Cet homme si fin m'a débité des formules de réconfort . " caractère indiscible de la mort qui ne se dit pas) difficulté de dire que quelqu'un est mort ou qui va mourir en utilisant des périphrases. [...]
[...] Quels procédés de dédoublement marquent ce passage ? Il considère son corps et son âme (âme dans le texte mais aujourd'hui = esprit) comme deux entités distinctes "Je connais mieux mon corps que mon âme" dissossiation entre l'esprit et le corps. L'esprit reste vif tandis que le corps est défaillant. Dédoublement entre l'homme et l'Empereur, capacité à se projeter à la fois dans l'individu et dans l'Empereur Dédoublement entre lui et son corps, il parle de lui comme si son corps était quelqu'un qui l'avait accompagné dans sa vie. [...]
[...] Mais il y a d'autres remarques qui nous montrent l'épaisseur de la vie, le corps qui a bien servi. Il parle de son corps comme un fidèle serviteur, ce qui nous indique une longue existence où le fait d'être vaillant a eu son importance "Ne marchande pas" : il donne à son corps tous les soins nécessaires sans marchander Il y a une trace dans son language d'un ensemble de faits historiques vécus, d'un ensemble de risques encourus durant son existance : risque de mourir noyé dans une tempête, hâche calédonnienne etc. [...]
[...] Et on voit qu'on est au bout du terrain. Caractériser d'un point de vue formel C'est une lettre inachevée destinée à Marc Ce n'est pas un roman épistolaire La lettre est un prétexte On est au début du roman donc présence du l'interlocuteur (2ème personne qui surgit très rarement), il y a un semblant de dialogue avec l'autre "Ne titerons pas", dialogue qui va très vite disparaitre et Hadrien va raconter sa vie On est au début du roman, incipit idée de problématique : Paradoxe de ce début (=incipit) qui prend la forme du "profil de la mort" ? [...]
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