Dom Juan, Molière, comédie, théâtre, registres, comique, pathétique, tragique, satire, fantastique
Le registre d'un texte littéraire désigne la tonalité particulière qui lui donne des procédés expressifs et qui créent une émotion spécifique (ex : enthousiasme, angoisse, effroi, compassion, amusement, gaîté).
On distingue principalement les registres comiques, tragique (Assommoir, l'Iliade), pathétique, ironique, polémique.
C'est la façon dont on utilise la langue pour faire véhiculer des sentiments.
Le registre comique n'est pas forcément lié aux comédies, de même pour le registre tragique.
[...] La vraie morale naturelle, c'est de vivre pour trouver le bonheur et le plaisir (épicurisme). Don Juan se réclame sans cesse de ce genre d'idées. Quand il répond : crois que deux et deux sont quatre», cela signifie : n'accepte QUE des vérités pratiques fondées sur le bon sens, la raison et I'expérience naturelle.» Par là même, il rejette implicitement toute croyance au surnaturel. Il se moque des convictions religieuses et ne les utilise ici ou là que par ruse et hypocrisie. [...]
[...] Mais il parle à Celui qu'il nie et il ne le nie que pour mieux le braver.» (François Mauriac). Pour entrer en lutte avec le Ciel, il faut bien admettre qu'il existe. Il est plutôt celui qui ne partage pas les croyances collectives, qui cherche toujours une explication naturelle, qui croit à une mystification crois connaître cette voix»). C'est moins contre Dieu qu'il se met en guerre, que contre la peur, la plus grande des peurs qui tienne courbée l'humanité. M. [...]
[...] L'argument auquel il recourt est pourtant pertinent : c'est celui des causes finales (il n'y a pas de création sans créateur). Mais la métaphore qu'il utilise («champignon») crée un effet burlesque. Il choisit deux exemples, la nature et l'homme, utilise les procédés de l'énumération et de l'implication du destinataire ; Cependant, la remarque triviale est inconvenante (le verbe «engrosser» montre la grossièreté du personnage et, par là même, celle de sa démonstration). Les énumérations qui pourraient avoir un pouvoir de conviction donnent plutôt l'impression d'un flot de paroles. Il s'embrouille : les points de suspension traduisent les hésitations. [...]
[...] C'est la fuite de Don Juan, Sganarelle portant un habit de médecin, ce qui favorise la conversation. Après le thème de la médecine, apparaît celui de la religion, les deux thèmes étant liés puisqu'il s'agit de croyance. L'intérêt du passage est d'opposer deux conceptions : la foi naïve et populaire de Sganarelle et l'impiété de Don Juan. C'est Sganarelle, le valet balourd et bavard, qui mène le débat. Il aime étaler ses connaissances comme on l'a vu au début de la pièce. Le personnage est comique alors que le thème de la religion est sérieux. [...]
[...] Incapable de mettre en forme une pensée logique, structurée. Avoue naïvement son ignorance en voulant s'appuyer sur un argument d'autorité : cet auteur que je ne connais pas Sganarelle singe le discours d'un homme cultivé. Sganarelle : figure inversée du penseur. Il cherche à inverser le rapport maître /serviteur en s'érigeant en donneur de leçons mais l'inversion débouche sur le comique. Un personnage ambigu : Molière fait de Sganarelle le défenseur ridicule de valeurs que Don Juan rejette. Conclusion : Le personnage du valet ou de la servante donneurs de leçons est fréquent chez Molière : par exemple Dorine dans ‘'Tartuffe'' ou Toinette dans ‘'Le malade imaginaire''. [...]
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