Médiations poétiques, Le lac 1820, Alphonse de Lamartine, commentaire de texte, lyrisme lamartinien, lac du Bourget, Julie Charles, poème en alexandrin, réflexion sur la vie, expérience métaphysique
Le lac est un texte caractéristique de la poésie romantique. En août 1817, Lamartine se rend au lac du Bourget (Savoie) où la jeune Julie Charles doit le retrouver, mais elle n'a pas pu venir, trop malade (atteinte de la phtisie). Quelques mois plus tard, elle meurt. Lamartine écrit alors ce poème, il réfléchit au caractère éphémère de la vie et du bonheur. Il va demander à la nature d'en garder le souvenir. "Le lac" portait dans une première édition du titre "Ode au lac du Bourget". Dans la forme, il s'agit d'un poème de 16 strophes en alexandrins et en hexasyllabes. Il y a un héritage classique important dans la forme. Comment ce poème transmet-il les émotions provoquées par l'absence de l'être aimé, tout en proposant une réflexion profonde sur le temps qui passe ?
[...] Eléments d'analyse possibles : - L'illustration d'un discours philosophique - Une réflexion angoissée sur la vie et la mort - Sentiment tragique du passage du temps - L'intimité avec la nature - Un paysage état d'âme - Le lyrisme lamartinien - Le pouvoir de la poésie et de la nature - Le souvenir comme expérience métaphysique Plan possible : Le lyrisme lamartinien Les marques du lyrisme L'intimité avec la nature Un paysage état d'âme II- L'illustration d'un discours philosophique Une réflexion angoissée sur la vie et la mort Le sentiment tragique du passage du temps Le souvenir comme expérience métaphysique Début du poème : « l'océan des âges » v3 = métaphore philosophique, on peut dire que le temps, comme l'eau, est impossible à saisir. « nuit éternelle » v.2 : réflexion sur la vie et la mort. [...]
[...] Réflexion angoissée sur la vie et la mort. Expansion du moi, omniprésence de la première personne du singulier. Question rhétorique, qui n'attend pas de réponse : « Pourrons-nous jamais ? », car non, en effet, il est impossible d'arrêter le temps. Apostrophe « Ô lac »v.5 + « Regarde » v.7 = intimité entre le poète et le paysage. Verbe de perception, il s'agit de montrer un paysage. Le lecteur découvre un décor qui incarne une émotion : paysage état d'âme. [...]
[...] Le lyrisme lamartinien est cette représentation métaphorique et spirituelle d'une douleur personnelle. Avec ce poème, Lamartine inscrit à tout jamais ses souvenirs et sa sensibilité dans la nature. Même si l'être aimé est absent, le souvenir de ses mots persiste. La nostalgie devient une posture métaphysique qui répond aux interrogations angoissées sur le temps qui passe. Remarque : À la différence des Méditations métaphysiques de Descartes (1637), nous avons ici des Méditations poétiques (premier recueil de Lamartine. Le recueil suivant s'appellera Nouvelles méditations poétiques (1820). [...]
[...] « les échos » : on peut aussi y voir une référence au mythe de Narcisse et de la nymphe Echo : Rejetée par Narcisse, la nymphe Echo meurt, mais sa voix subsiste, d'où le phénomène de l'écho. On pourrait transposer ce mythe à la voix de la femme aimée. Contrastes entre v.25 et 36 : « malheureux »/heureux » ; « nuit »/ « aurore » La jeune femme s'adresse à la nuit et à l'aurore, comme des allégories. [...]
[...] - Musicalité des vers : allitération en –r pour l'idée de souffrance Le décor s'anime, frappe les sens avec les verbes « mugissais », « brisais », «jetait » (v.9 à 12). Hypotypose, le paysage montre l'état d'âme du poète. La nature se fond avec les impressions du poète. « Un soir, t'en souvient-il ? » v.13 : question tournée vers le passé, nostalgie. v.15-16 : enjambement. Hexasyllabes qui viennent prolonger les alexandrins. Le passé est lié à un sentiment de bonheur. v à 20 : le paysage est encore associé au poète avec les verbes d'action. Le lecteur lui-même devient spectateur. [...]
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