Méditations poétiques, L'isolement - Lamartine (1820)

Thèmes abordés

Méditations poétiques, L'isolement, Lamartine, angelus de Millet, notion de paysage, état d'âme, renoncement, accablement, refouler les valeurs de la société, retraite, nihilisme de l'abandon absolu, idéal poétique platonicien, mythe de la caverne, maison du berger, Rêveries d'un promeneur solitaire, Jean-Jacques Rousseau

Résumé du document

Lamartine est un poète romantique français né en 1790. Son romantisme est marqué par la notion de paysage et d'état d'âme. Il reconnaît la sensibilité de l'individu face à la description de la nature accueillante, considéré comme un refuge et fait de la méditation sur la solitude du poète. Ce qui anime le poète est le renoncement, l'accablement, le fait de refouler les valeurs de la société, de la foule, et donc d'une nécessaire retraite.

Extraits

[...] Méditations poétiques, L'isolement - Lamartine (1820) Lamartine est un poète romantique français né en 1790. Son romantisme est marqué par la notion de paysage et d'état d'âme. Il reconnaît la sensibilité de l'individu face à la description de la nature accueillante considérée comme un refuge et fait de la méditation sur la solitude du poète. Ce qui anime le poète est le renoncement, l'accablement, le fait de refouler les valeurs de la société, de la foule, et donc d'une nécessaire retraite. [...]

[...] Pour les uns, il y aura une certaine pose et éloquence donnant trop d'importance aux problèmes de cœurs, de déception et de renoncement. C'est la caricature du jeune homme romantique. Et pour les autres, on y verra de la sincérité et de l'harmonie dans l'expression du déchirement. Le lecteur le défend selon sa subjectivité. Est-ce que cette technique rendra le lecteur plus proche de la sensibilité donnée au texte ? Le poète nous ment-il ou pas ? Ont-ils notre confiance ? Par exemple, Lamartine délaissé par sa femme, Madame Charles, se réconforte dans les bras d'autres femmes Les 3 mouvements dans le poème A. [...]

[...] Mouvement des strophes 5 à 9 Le poète laisse tomber son regard et se tourne vers son intériorité. C'est le renoncement. Nous y devinons une itération, avec strophe par strophe sur la posture. On voit l'effet de refrain, de ressassement pour montrer la méditation dans l'éternel, un retour sur le même thème par variation sur les motifs successifs. Les éléments de tableau puis le regard indifférent du sujet se lisent et la sentence ultime tombe dans le dernier vers. On pourrait composer toute une phrase avec les premiers vers de chaque strophe. [...]

[...] Le désespoir de Lamartine est en opposition avec le Spleen baudelairien (angoisse du gouffre). La différence est dans le fait qu'il reste de la foi dans l'absolu. Mouvement des strophes 10 à 13 Avec la présence du deuxième « mais », il y a une expansion du moi vers l'au-delà. Nous y avons des traces nettes d'idéalisme avec un retour à un idéal poétique platonicien (mythe de la caverne). Cet idéalisme est mêlé à la nostalgie de l'Eden. C'est le thème du lieu spirituel réunissant à la fois l'idéal platonicien et la nostalgie de l'Eden. [...]

[...] Ensuite, les 4 strophes suivantes expriment l'appel de l'infini. Il y a un mouvement dans le poème comme en musique avec le rythme d'abord paisible, puis abattu et enfin enthousiaste. C'est une symétrie logique et maîtrisée autant par la présence de l'alexandrin et du quatrain, mais aussi par la composition maîtrisée qui atteste d'une structure élaborée et non faite au fil de la plume dictée par l'inspiration des muses. La culture poétique est au service du romantisme comme Alfred de Musset dans la Nuit de Mai (inspiration des muses). [...]