Médée, Euripide, commentaire, tragédie
La tragédie grecque ancienne à sans doute une origine religieuse mais elle s'est largement développée à Athènes au 5ème siècle avant Jésus-Christ. Les spectacles se déroulaient durant plusieurs journées, organisées officiellement par la cité et un prix était décerné par un jury. La tragédie a évoluée assez rapidement au cour du 5ème siècle avant Jésus-Christ. Au début la part du chœur est considérable mais assez vite les acteurs se multiplient (pas plus de 3 acteurs sur scène), le rôle du chœur reste important mais devient plus témoin que participant. On connaît trois grands auteurs de tragédie dans la Grèce Ancienne : Eschyle, Sophocle et Euripide. Ils ont écrit une multitude de pièce dont un petit nombre nous est resté. De son vivant, Euripide n'a jamais été souvent récompensé et à la fin de sa vie il a accepté l'invitation du roi de Macédoine auprès de qui il est resté jusqu'à sa mort. Parmi les auteurs tragiques, Euripide a la réputation d'être le plus raisonneur, c'est-à-dire de réduire les sentiments passionnels à des échanges d'arguments.
La scène se passe à Corinthe, Jason a décidé de quitter Médée et ces deux enfants pour épouser la fille du roi de Corinthe et ce roi qui se méfie de Médée décide de l'envoyer en exile avec ces deux enfants, Médée n'a qu'un jour de délais pour partir. Dans la pièce elle réalise donc sa double vengeance : elle envoie la fille de Créon un voile empoisonné qui la fait mourir immédiatement dans d'horrible brûlures et qui tue aussi Créon venu aider sa fille ; d'autre part elle décide de tuer les deux enfants qu'elle a eu de Jason. Nous sommes donc dans le dernier monologue de Médée avant qu'elle accomplisse ce meurtre.
Le personnage de Médée est un grand personnage de tragédie en ceci qu'elle est à la fois coupable et d'un caractère tel qu'elle provoque aussi l'admiration du spectateur.
[...] Au vers 29, c'est la peur du ridicule qui rend le meurtre nécessaire. Brutalement au vers 36, Médée semble à nouveau hésiter, elle se parle à elle-même mais c'est encore une fois la présence des autres et l'imagination qui va faire accepter définitivement la décision : si les enfants vivent, ils seront humiliés (vers 42). La décision semble irrévocable quand elle assume sa situation paradoxale (vers 44) nous tuerons, nous qui avons fait naître Quand elle parle à la première personne du pluriel, la décision prend un caractère institutionnel, la phrase qu'elle prononce semble officielle, elle ne peut plus revenir en arrière. [...]
[...] Euripide, Médée Commentaire composé La tragédie grecque ancienne à sans doute une origine religieuse mais elle s'est largement développée à Athènes au 5ème siècle avant Jésus- Christ. Les spectacles se déroulaient durant plusieurs journées, organisées officiellement par la cité et un prix était décerné par un jury. La tragédie a évoluée assez rapidement au cour du 5ème siècle avant Jésus- Christ. Au début la part du chœur est considérable mais assez vite les acteurs se multiplient (pas plus de 3 acteurs sur scène), le rôle du chœur reste important mais devient plus témoin que participant. [...]
[...] Puis l'imagination domine à nouveau, c'est-à- dire ce que le spectateur ne vois pas, on voit bien les moments où elle parle à ses enfants (vers 20) et ceux où elle parle des enfants (vers 37) et le spectateur comprend que l'acte est imminent lorsqu'elle fait passer les enfants dans l'obscurité, c'est-à-dire qu'il n'y a plus d'obstacle, elle ne les verra plus. Le spectateur a donc été le témoin d'une scène dont il connaît la conclusion mais il a vu comment se manifestait le mélange de folie et de raison qui caractérise la tragédie ancienne. Médée reste une figure exceptionnelle parce qu'elle assume son geste. Le plus souvent les héros de tragédie cherchent à échapper à leur destin et ils n'agissent que lorsqu'ils y sont contraints par une force étrangère. Le héros tragique est un jouet entre les mains des Dieux. [...]
[...] Médée est différente justement parce qu'elle semble libre d'accepter ou de refuser son sort. Dans la pièce d'Euripide, les dieux n'interviennent pas. C'est seulement une vengeance calculée par Médée elle-même que le destin va laisser s'accomplir. Dans ce passage, on a un personnage de tragédie totalement responsable. [...]
[...] Le personnage de Médée est un grand personnage de tragédie en ceci qu'elle est à la fois coupable et d'un caractère tel qu'elle provoque aussi l'admiration du spectateur. Le plan : L'évolution des sentiments La certitude Les moments de doute II) Le spectacle L'expression de la passion La place du spectateur (et du chœur) Tout commence dans ce monologue par un constat : Jason a promis d'obtenir pour les enfants le droit de rester à Corinthe et Médée doit partir se réfugiée à Trézène. Ce constat provoque une déclaration d'amour sans limite pour ses deux enfants. [...]
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