Dans ce début d'extrait, nous pouvons lire la peur de Thérèse de rentrer chez elle à Argelouse après avoir quitté Bordeaux. Tout d'abord, cette rentrée est inévitable et automatique car même lorsque le muletier est endormi, les "mules d'elles-mêmes prennent la droite" lorsqu'une charrette passe. Ceci montre bien la situation d'automatisme et d'obligation de cette rentrée, puisque même les mules connaissent le chemin et le rôle d'elles doivent jouer (...)
[...] De surcroît, Thérèse ne semble pas vouloir rentrer chez elle car elle connaît sa culpabilité, tout comme Bernard, son mari qui l'a protégé grâce à son faux témoignage. En effet, sur le chemin du retour, Thérèse espère que le destin surgira pour la délivrer car Mauriac nous laisse penser que Thérèse est effrayée par la réaction qu'aura Bernard, elle n'a aucune idée de ce qu'elle sera, ce qu'il dira puisqu'elle demande quelles serons les premières paroles de Bernard ? Elle parait très inquiète et essaie de se rassurer en espérant qu'il ne lui parlera pas le soir de son retour . [...]
[...] On peut penser qu'elle la connaît déjà et que cela l'effraie car elle ne sait pas ce que son mari pourra lui demander en échange de sa liberté. Elle préfère donc dormir pour ne pas penser à ce qui se passera en rentrant chez elle. Mais cette peur de rentrer chez elle et de retrouver son mari n'est pas la seule conséquence de sa tentative d'empoisonnement qu'elle doit affronter. En effet, même si le tribunal et le juge d'instruction ont prononcé un non-lieu et que Thérèse échappe donc à toute poursuite judiciaire, Thérèse doit subir une autre forme de condamnation : la condamnation morale. [...]
[...] La description que fait Mauriac de la route empruntée par Thérèse donne une impression de noirceur, propice aux tourments avec ces piles de cailloux ces talus franges de fougères De plus, Thérèse livre son corps aux cahots comme si elle voulait se punir de sa faute en se châtiant et essayer d'effacer sa faute. Nous avons donc analysé la peur de Thérèse de rentrer chez elle et d'affronter son mari ainsi que la condamnation morale de Thérèse. Le roman doit-il, avec de forts sentiments exprimés, faire réfléchir le lecteur sur ses propres sentiments ou au contraire doit- il seulement divertir le lecteur et ne pas l'obliger à analyser ensuite ses propres sentiments ? [...]
[...] Français : Commentaire composé, extrait de Thérèse Desqueyrioux, François Mauriac chapitre 2 Dès 1927, François Mauriac veut faire passer des sentiments forts aux lecteurs à travers ses personnages, il cherche à analyser son personnage, comme l'aurait fait Freud sur un de ses patients. Cet extrait de Thérèse Desqueyrioux se situe après le non-lieu prononcé pour Thérèse Desqueyrioux sur la tentative d'empoisonnement de Thérèse sur Bernard, son mari, qui a fait un faux témoignage afin que sa femme ne soit pas emprisonnée. [...]
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