Commentaire de la scène de confession de Rosalie extraite du roman Une vie de Maupassant. Ce commentaire en trois parties comprenant une introduction et une conclusion s'attache à démontrer comment cette scène marque une étape importante du parcours sentimental de l'héroïne. Ce document peut servir tant à une explication écrite du passage (commentaire) qu'à une explication orale pour l'épreuve anticipée du bac de français. Il sera également utile pour enrichir une étude intégrale de l'oeuvre.
[...] En posant la question : Depuis quand cela durait- il ? suivie de deux autres questions incrédules : depuis le printemps ? Depuis qu'il est entré dans cette maison ? elle découvre que Julien a joué la comédie depuis le départ, qu'elle a épousé un homme qui s'est précipité dans le lit de Rosalie sans aucune considération pour ses hôtes, qu'il connaissait à peine, avec la grossièreté extraordinaire d'un animal en rut. Elle apprend également que Julien est le père de l'enfant de Rosalie, ce qui démontre surtout l'hypocrisie de Julien, qui avait sévèrement condamné la grossesse de Rosalie et souhaitait la renvoyer. [...]
[...] Sa première question : C'est bien vrai que tu étais dans le lit de Julien vise à confirmer ses dires devant ses parents qui doutaient de sa sincérité et mettaient ses allégations sur le compte de la fièvre. D'autant plus que Julien niait (p.140). Une fois ses propos authentifiés par Rosalie, Jeanne est emporté par une curiosité insatiable comme en témoignent les nombreuses occurrences d'interrogations. On remarque notamment l'accumulation de six questions fiévreuses qui laissent deviner sa rage : Mais comment cela s'est-il fait ? Comment te l'a-t-il demandé ? Comment t'a-t-il prise ? A quel moment, comment as-tu cédé ? [...]
[...] Commentaire : la confession de Rosalie. Chapitre VII, de Mais la porte du fond s'ouvrit. Rosalie, éperdue, larmoyant, refusait d'entrer à la jeta, comme un paquet, dans le couloir Folio p.142 à 145. Une Vie, roman de Guy de Maupassant, publié en 1883, suit le parcours de Jeanne Le Perthuis des Vauds, fille d'aristocrates de province depuis sa sortie du couvent en 1819 jusqu'au printemps 1848 lorsqu'elle devient grand- mère. Jeanne, jeune fille idéaliste, rêvant du prince charmant rencontre et épouse rapidement le vicomte Julien de Lamare dont elle se croit amoureuse. [...]
[...] Julien est dénué de tout romantisme. Jeanne comprend donc qu'elle a été totalement dupée. L'homme qu'elle a épousé est radicalement différent d'elle, de celui dont elle avait rêvé. L'explication de Rosalie : je le trouvai gentil est terrible à entendre. Rosalie n'a pas conscience de la cruauté de cette remarque si insupportable pour Jeanne, qu'elle la fait crier. Elle se dira plus loin : Elle aussi l'avait trouvé gentil ; et c'est uniquement pour cela qu'elle s'était donnée, liée pour la vie Elle prend brutalement conscience de sa naïveté. [...]
[...] Cette insistance est encore perceptible dans deux notations hyperboliques, ainsi la comparaison plus pâle que ses draps et la description son cœur affolé soulevait de ses battements la mince chemise collée à sa peau qu'on peut qualifier d'adynaton[1] . Ces remarques renforcent la tonalité dramatique du passage. l'impérieux désir de savoir. Même si dans ses premières répliques Jeanne prétend en savoir assez : je . n'aurais pas pas besoin de t'interroger l'emploi du conditionnel est soumis à une hypothèse non formulée, la négation de son impérieux désir de savoir. [...]
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