Comme c'est un notaire, tout le monde s'attend à des infos importantes. Impatience et curiosité de la famille une question (rhétorique ?) en préambule : en effet, il en connaît forcément la réponse. Respect des conventions, de la légalité. L'homme de loi met les formes afin de bien s'assurer qu'il ne s'est pas trompé de famille, ce qui est peu probable. (...)
[...] Nous ne devons pas connaître ses vrais sentiments. En plus du dialogue, l'auteur ajoute ainsi quelques remarques plutôt ironiques sur cette famille. Nombreuses, ces interventions insistent sur l'aptitude de chacun à dissimuler ses sentiments, à faire semblant, à paraître (11 : "feint ou vrai, mais toujours prompt", "larmes . semblent si douloureuses, étant si claires"). Ce dernier mot est particulièrement ambigu : Mme Roland a tout à cacher ! On peut aussi noter la cruauté de la remarque concernant le notaire, aux lignes 33 à 35. [...]
[...] Impatience et curiosité de la famille une question (rhétorique en préambule : en effet, il en connaît forcément la réponse. Respect des conventions, de la légalité. L'homme de loi met les formes afin de bien s'assurer qu'il ne s'est pas trompé de famille, ce qui est peu probable. Une seconde question, à laquelle M. Roland répond parfaitement : adresse : métier : lien d'amitié) permet de vérifier la relation entre ces "amis de trente ans". L'information centrale la mort d'un ami, est tragique et annoncée cérémonieusement : "reprit gravement"). Ce n'est pas, en réalité, le plus important ! (14). [...]
[...] En fait, chacun, de son côté, retient quelque chose. Elle cache la douleur d'une maîtresse (16 : "dominant son émotion" : "notre pauvre ami" : "semblent si douloureuses") et lui cache sa curiosité à propos de la somme (22 : "pour arriver à la question intéressante") Fausse question du mari, parfaitement hypocrite, à laquelle le notaire ne répond d'ailleurs pas. Il donne au contraire, l'information tant attendue, après une réponse au style indirect libre (24). Sincérité, enfin, des réactions générales à cette annonce : juron de M. [...]
[...] Mme Roland, de son côté, est déchirée entre ses sentiments profonds (elle vient de perdre son seul amour et la contenance à adopter face à la mort d'un simple ami. Mais elle joue parfaitement la comédie, et sait se dominer, rester digne. Ses talents de dissimulatrice lui seront encore utiles. Tout au long du texte, l'auteur ironise sur cette hypocrisie générale de la famille Roland, celle des parents essentiellement. Cet extrait accorde encore aux "enfants" un rôle mineur, ce qui va bientôt évoluer. [...]
[...] - d'une menace sous-entendue : seul Jean peut hériter. Sinon, "l'héritage irait aux enfants abandonnés. II) Les réactions de la famille : L'unité, la simultanéité, : "la même exclamation" : "L'homme et la femme eurent ensemble ce petit mouvement") au début : un couple uni, qui fait face à une situation difficile, la mort d'un ami. Rupture de cette unité par l'effet secondaire que produit cette annonce : la douleur de Mme Roland (16 : "Mme Roland, la première") contraste avec la cupidité de son époux (20 : "Mais Roland songeait moins à la tristesse . [...]
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