Pierre et Jean, l'histoire de deux frères que tout oppose. Pierre, le brun, l'impulsif ; Jean, le blond, le calme... Tout les sépare, et malgré leurs différences chacun semble, à sa façon, suivre un projet existentiel clairement tracé. Cependant, quand le hasard fait de Jean l'héritier d'une fortune inattendue, il va - de part les évènements que cela va révéler - sceller la fracture entre ces deux frères et les projeter dans un avenir dont le sort a décidé. Mais aurait-il pu en être autrement ? La personnalité opposée des deux protagonistes peut-elle s'accommoder d'une réalité où Pierre jouirait de cette fortune ? Est-ce vraisemblable ?
Prétextant une partie de pêche, le premier chapitre dessine peu à peu les traits d'une famille dont très vite ressortent les deux principaux protagonistes. Jean, le cadet, « le petit » comme l'appellent ses parents. Avocat, non pas particulièrement par vocation, il suit une ligne de conduite et une bienveillance maternelle qui semblent très bien lui convenir. Intelligent et opportuniste, il brille aux yeux de cette mère qui ne cessera dans l'enfance des deux frères de le montrer en exemple. Pour Pierre il est un peu l'adversaire à dépasser, grâce à son ambition et son savoir-faire, il espère bien faire mieux qu'un frère porté par son naturel et les facilités que lui offre la vie. (...)
[...] Elle est pour Jean une femme presque acquise . Plus tard dans le roman, il n'aura qu'à faire un pas vers elle pour qu'elle soit sienne. Pierre au contraire, sent bien le peu d'intérêt que lui porte cette dernière. Et c'est ce qui fera naître en lui cette jalousie, que lui-même analyse très bien. Il méprise toutes ces facilités qui sont offertes à son frère. Son orgueil le pousse à rabaisser cette femme, qui finalement à ses yeux ne le mérite pas. [...]
[...] C'est trop fort à la fin ! Il n'y en a donc que pour lui ! Ce bien qu'il ne semblait jamais avoir convoité, et que pourtant le sort lui a offert. Pierre se rassure : Oh ! Moi, c'est par le travail et la science que j'arriverai. Toujours par opposition à la bonne fortune dont jouit son frère. Sa rancœur grandit d'autant plus qu'elle est nourrit par cette injustice. Et Pierre ne tarde d'ailleurs pas à le montrer à son entourage. [...]
[...] Sa mère ayant trompé son mari, lui même se sentira d'ailleurs trompé. Il est le fruit d'une liaison artificielle, de ce père lourd, qu'il n'aime d'ailleurs que peu. Et la découverte de cette vérité va l'arracher à cette famille à laquelle il est pourtant attaché mais qui l'anime d'une profonde révolte. Jean est né dans l'adultère mais il est le fruit de l'amour que portait sa mère pour M. Maréchal, qu'elle considère d'ailleurs comme l'amour de sa vie. Et ce n'est probablement pas étranger à son apparente préférence pour le cadet de ses enfants. [...]
[...] De l'autre, Pierre fils du père Roland, inexistant, le mari trompé, le mal-aimé sur qui le sort s'acharne. Et si Pierre n'hérite pas de cette fortune, c'est parce qu'il est travailleur, qu'il doit faire des efforts pour avoir ce qu'il désire. Comment de tels traits de caractères pourraient apparaître s'il en était autrement ? Maupassant dessine ainsi, avec toute la vraisemblance et la profondeur qu'il désire donner à cette histoire, les traits, les motivations, et les raisons d'être de Pierre et de Jean. [...]
[...] Pierre et Jean Pierre et Jean, l'histoire de deux frères que tout oppose. Pierre, le brun, l'impulsif ; Jean, le blond, le calme . Tout les sépare, et malgré leurs différences chacun semble, à sa façon, suivre un projet existentiel clairement tracé. Cependant, quand le hasard fait de Jean l'héritier d'une fortune inattendue, il va - de part les évènements que cela va révéler - sceller la fracture entre ces deux frères et les projeter dans un avenir dont le sort a décidé. [...]
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