Pierre et Jean est un court roman réaliste, publié en 1887 par Maupassant, qui raconte une crise familiale déclenché par un héritage inattendu dont bénéficie l'un des deux frères, Jean. Au chapitre II, Pierre en proie à un malaise intérieur, éprouve le besoin d'effectuer une promenade sur le port pour mettre de l'ordre dans ses idées. Nous montrerons que ce passage, livre un peu les clefs de sa psychologie. Il nous le donne à voir comme un être partagé entre son nationalisme et sa lucidité d'une part et d'autre part sa sensibilité, on le découvre en outre profondément attiré par l'ailleurs, le lointain.
Pierre se lance dans une sorte d'introspection qui fait un peu songer à la démarche du médecin à l'égard d'un patient. Sa démarche introspective est suspectée par le monologue intérieur qui révèle ses pensées (emploi de la 1ère personne, phrases exclamatives, formulations orales, dédoublement du personnage en médecin et passant). (...)
[...] Commentaire de texte Pierre et Jean, Maupassant. Observations : Pierre et Jean est un court roman réaliste, publié en 1887 par Maupassant, qui raconte une crise familiale déclenché par un héritage inattendu dont bénéficie l'un des deux frères, Jean. Au chapitre II, Pierre en proie à un malaise intérieur, éprouve le besoin d'effectuer une promenade sur le port pour mettre de l'ordre dans ses idées. Nous montrerons que ce passage, livre un peu les clefs de sa psychologie. Il nous le donne à voir comme un être partagé entre son nationalisme et et sa lucidité d'une part et d'autre part sa sensibilité, on le découvre en outre profondément attiré par l'ailleurs, le lointain. [...]
[...] Cela lui permet de s'évader car celle-ci lui permet d'observer largement le paysage. Une série de comparaisons et de personnifications permettent au narrateur de rendre compte du paysage tel que le personnage le perçoit : monstrueux, grandis et toujours signifiant. Toutes les frontières sembles se brouiller, la dimension verticale et horizontale et les reflets de lumières semblent le confirmer : sur l'eau sans limites, plus sombre que le ciel, on croyait voir, ça et là, des étoiles. Le réel et l'imaginaire, avec les Turcs, se confondent : une sorte de songe bizarre Pierre doute, et n'est plus sûr de lui. [...]
[...] On note également le champ lexical de la profondeur l'eau profonde sans limite Le personnage est partagé entre des tendances contradictoires, entre une démarche rationnelle, qui le pousse à comprendre ses réactions, ses émotions, et son imaginaire débordant qui se traduit par une observation très personnelle du spectacle nocturne. Maupassant choisi de révéler cette part d'inconscient, grâce à la technique du réalisme subjectif. Ce passage présente un registre fantastique dominant qui le distingue du registre réaliste dominant dans l'ensemble du roman et il fait songer aux nouvelles fantastiques de Maupassant, comme Le Horla. [...]
[...] On note aussi que le passage est construit en deux parties. La première consacrée à l'analyse de ses sentiments, et l'autre consacrée à l'observation du paysage nocturne. Cette seconde partie donne l'impression que Pierre trouve d'autres centres d'intérêt, de part le champ lexical de la mer que l'on remarque grâce aux mots la rade le port la marée steamers navires ancre". Pierre suscite un intérêt pour le lointain, que l'on remarque grâce au champ lexical de l'univers maritime, relevé précédemment. [...]
[...] On le remarque grâce au champ lexical des sources de lumière : phare étoile feux Cet attrait pour la lumière se manifeste surtout par l'entrée du port. Pierre est passionné par la lumière et l'estime somptueuse de l'autre côté de la seine, on en voyait d'autres encore, beaucoup d'autres, fixes ou clignotants, à éclat ou à éclipses, s'ouvrant et se fermant comme des yeux Le personnage est attentif à la lumière émise par ces différentes sources de luminosité. Il imagine la lumière comme un spectacle vivant et irréel, qui s'offre à lui. [...]
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