Lecture analytique d'un extrait du roman Pierre et Jean de Maupassant se situant à la fin du chapitre V. Ce document s'adresse particulièrement aux élèves de Première S.
[...] Mais plus jeûne que Pierre de cinq ans, il ne se le rappelle qu'avec ses cheveux blancs. Louise Roland ne jette à la miniature qu'un regard furtif vite détourné qui semble craintif. Elle qui s'est fait prier pour chercher ce portrait, ne le regarde qu'à peine et décidé de l'offrir à son fils Jean. Certaines phrases narratives jouent le rôle de didascalies dans cette scène. Le portrait part des mains de Roland et y revient. Le docteur examine la figure peinte d'un peu loin, son père attitre la bougie pour voir et Jean tend le bras pour prendre le portrait. [...]
[...] Maupassant Extrait du chapitre 5 de Pierre et Jean INTRODUCTION PIERRE ET JEAN est le quatrième roman de Maupassant. Après UNE VIE en 1883, BEL-AMI en 1885 et MONT-ORIOL en 1887, Maupassant l'a écrit en 1887 et il sera publié en 1888. PIERRE ET JEAN est un roman écrit dans un style limpide et sobre qui nous fait vivre un drame familial soigné et dissimulé par ses protagonistes. Cette étude psychologie que Maupassant range dans le roman d'analyse est à la fois un regard sur la société soucieuse des apparences qui préfère se déchirer en secret et un regard sur la conscience qui cherche désespérément la vérité donnant son point au point de vue au texte : celui d'un fils légitime dépossédé de sa place. [...]
[...] Elle évite de regarde le portrait et adopte une voix naturelle en posant le portrait à sa place habituelle, afin de détourner momentanément tout soupçon. CONCLUSION A présent, madame Roland sait que Pierre connaît la vérité. Avec cette scène où l'on peut considérer que le portrait tient une place essentielle, l'enquête de Pierre se termine. Avec l'aveu involontaire de sa mère, la situation change. Le détective se mue en bourreau de sa mère et de lui- même. Et afin de sortir de ce malaise, Pierre finira par en parler à son frère au chapitre mais le mouvement d'exclusion qui va l'emporter a déjà commencé. [...]
[...] Cela suffit à madame Roland pour savoir que Pierre a tout deviné. En effet, pour dissimuler sa gêne et sa culpabilité, elle a évité son regard. Cette attitude n'échappe pas à Pierre qui y voit la confirmation attendue. Madame Roland se sait alors découverte par son fils aîné. Dès lors, son attitude change, pour éviter d'avoir à se cacher ou à mentir, elle ne répond pas à la question de son mari. Peut-être aussi pour ne pas laisser voir qu'elle est très affectée par ce deuil. [...]
[...] En renvoyant le portrait, il est près de dire mais cela ressemble à Jean Pierre a du mal à contenir son agressivité vis-à-vis de sa famille. Un dialogue silencieux et douloureux s'établit cependant entre sa mère et lui. Louise Roland a d'abord feint de ne pas trop savoir où était le portrait. Elle a dû ensuite avouer qu'elle l'avait tiré de son secrétaire quelques jours auparavant. Pour tenter de faire oublier le secrétaire, elle va se donner une contenance je l'ai presque trouvé tout de suite Pierre de son côté se trahi par son impatience en sachant pertinemment que sa mère l'observe. [...]
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