Lecture analytique semi-rédigée du passage de la balançoire tiré de l'oeuvre de Guy de Maupassant Une partie de campagne.
[...] Mais, comme les élans grandissaient, elle fut prise de vertige et de peur. A chaque descente, elle poussait un cri perçant qui faisait accourir tous les gamins du pays ; et, là-bas, devant elle, audessus de la haie du jardin, elle apercevait vaguement une garniture de têtes polissonnes que des rires faisaient grimacer diversement. Analyse L'art du portrait des différents membres de la famille A. Une approche sensuelle d'Henriette Pendant sa description on parle d'elle à la troisième personne : c'est la vision d'un observateur externe : description du physique de la jeune fille empreinte d'un désir masculin : "belle fille de dix-huit à vingt ans", "désir subit", "soulèvement des sens". [...]
[...] II) Critique de Maupassant Maupassant s'inscrit dans une continuité de dénonciation du monde de la bourgeoisie (après Flaubert). On voit que c'est une sortie dominicale pour la petite bourgeoisie. Il y a une mise en place d'une critique du citadin parisien à la campagne. En effet ils sont envahissants, sans savoir-vivre, ce qui se reflète dans l'attitude de Mme Dufour : "Mme Dufour gémissait". Melle Henriette refait le même schéma que ses parents, elle se marie avec un jeune niais. Nous voyons que le mari, M. [...]
[...] Maupassant est un admirateur et ami de Gustave Flaubert. Il publia sa première nouvelle, Boule-de-Suif, dans le manifeste du naturalisme des Soirées de Médan, organisées par Zola en 1880. Cette nouvelle permit à Maupassant d'être lancé dans l'écriture, et d'obtenir un certain succès. Il est l'auteur de contes et de nouvelles naturalistes, ses thèmes de prédilection étant la vie des paysans normands, de petits-bourgeois, narrant des aventures amoureuses ou les hallucinations de la folie : La Maison Tellier (1881), les Contes de la bécasse (1883), Le Horla (1887). [...]
[...] Nous remarquons que la seule personne qui parle au discours direct dans ce passage est Mme Dufour, ce qui met en relief son caractère imposant et dominant. Il n'y a aucune sensualité dans le couple des Dufour, et nous le voyons dans le passage précédent quand Mr Dufour descend sa femme : "la déposa lourdement à terre, comme un énorme paquet". Et sa fille est vouée à la même vie, mariée avec un homme sans aucune sensualité. Conclusion Nous pouvons conclure en disant que Maupassant réussit à nous montrer son art du portrait : il nous décrit Henriette comme une fille sensuelle, et sa mère comme une personne hystérique et grotesque. [...]
[...] Les deux paragraphes sont construits de façon parallèle : nous voyons que Mme Dufour a les bras "cramponnée" à la balançoire, alors que sa fille a les "bras tendus". Henriette a une attitude décontractée sur la balançoire contrairement à sa mère. Mme Dufour est poussée : la fin ( . ) une peine infinie" alors qu'Henriette se débrouille seule : "Melle Dufour ( . ) seule". Ce passage nous exprime la solitude d'Henriette destinée à un mari qu'elle n'aime pas. Sa mère pousse des "gémissement", alors qu'elle reste "muette". [...]
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