Commentaire du passage de la messe extrait de l'oeuvre de Guy de Maupassant La Maison Tellier.
[...] Il ne sait plus comment agir face à cette situation. Il a une attitude ridicule : "Et il balbutiait des prières affolées, sans trouver les mots, des prières de l'âme, dans un élan furieux vers le ciel". Nous voyons aussi que les enfants sont de l'autre côté de la scène, car ils sont purs. Ils n'ont pas encore été confrontés au monde des adultes souillés, et corrompus. La description des enfants : prêts à rire : "grimaces", "toute pâle". Le lecteur est ainsi témoin d'une scène unique, d'un miracle. [...]
[...] Le comique apparaît dans la description de la scène, l'exagération : "délire", "folie", "cris". Nous avons l'impression que la foule devient hystérique ; l'émotion fait place à la folie. Conclusion Nous pouvons conclure en disant que Maupassant défend implicitement dans cette scène le statut des hiérarchiques, en les comparant à Marie-Madeleine au pouvoir purificateur. Cependant l'exagération donne un côté comique à la scène. [...]
[...] Hommes, femmes, vieillards, jeunes gars en blouse neuve, tous bientôt sanglotèrent, et sur leur tête semblait planer quelque chose de surhumain, une âme épandue, le souffle prodigieux d'un être invisible et tout-puissant. Alors, dans le choeur de l'église, un petit coup sec retentit : la bonne soeur, en frappant sur son livre, donnait le signal de la communion ; et les enfants, grelottant d'une fièvre divine, s'approchèrent de la table sainte. Toute une file s'agenouillait. Le vieux curé, tenant en main le ciboire d'argent doré, passait devant eux, leur offrant, entre deux doigts, l'hostie sacrée, le corps du Christ, la rédemption du monde. [...]
[...] Maupassant est un admirateur et ami de Gustave Flaubert. Il publia sa première nouvelle, Boule-de-Suif, dans le manifeste du naturalisme des Soirées de Médan, organisées par Zola en 1880. Cette nouvelle permit à Maupassant d'être lancé dans l'écriture, et d'obtenir un certain succès. Il est l'auteur de contes et de nouvelles naturalistes, ses thèmes de prédilection étant la vie des paysans normands, de petits-bourgeois, narrant des aventures amoureuses ou les hallucinations de la folie : La Maison Tellier (1881), les Contes de la bécasse (1883), Le Horla (1887). [...]
[...] Les larmes qu'elles versent dans l'église sont celles de la pureté à jamais égarée. On voit que leur pureté touche toute l'assemblée : "Soudain dans l'église une sorte de folie courut, une rumeur de foule en délire, une tempête de sanglots avec des cris étouffés". Grâce à la présence des prostituées, les Hommes présents dans l'église se repentent devant Dieu : "Cela passa comme ces coups de vent qui courbent les forêts". Maupassant crée ainsi une opposition entre la fonction de prostituée en général et leur effet purificateur dans l'église. [...]
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