Du Roy va faire preuve d'une grande fausseté à l'égard de Mme Walter tout au long du chapitre 5. En effet, il n'a pas le courage de rompre avec elle : « Depuis six semaines il essayait de rompre avec elle sans parvenir à lasser son attachement acharné ».
Du Roy nous relate minutieusement toutes les manières ridicules que Mme Walter a à son égard comme les surnoms grotesques qu'elle lui donne « Mon rat […] mon chien […] mon oiseau bleu », ses gestes maladroits ou cette façon qu'elle a de lui montrer qu'elle l'aime « elle lui écrivait dix lettres en un jour […] elle l'embrassait avec des gentillesses lourdes ».
Georges va essayer de lui envoyer des messages implicites pour rompre avec elle. Il finit par ne plus répondre à ses lettres, à refuser leurs rendez-vous et c'est pour cela que Mme Walter en viendra à l'épier, à l'espionner et l'attendre à chaque coin de rue. C'en est trop pour Du Roy. Il va commencer à développer un sentiment de dégoût envers cette femme : « il en arrivait à un sentiment de répugnance ; il ne pouvait plus la voir, ni l'entendre, ni penser à elle sans colère ». Il décide tout de même de lui dire clairement ce qu'il pense lors de leur rendez-vous : « je ne peux pas te voir une minute sans entendre cette chanson-là […] Ah ! tu vas pleurer ? alors bonsoir ».
[...] En étudiant la déclaration qu'il fait à Suzanne, nous remarquons qu'encore une fois, Du Roy fait preuve d'une grande fausseté. En effet, c'est en apprenant que Suzanne est promise en mariage à un marquis que Du Roy fait cette déclaration. S'étant rapproché d'elle, Georges la trouve à son goût et voit aussi un grand intérêt à se marier avec elle, surtout depuis que M. Walter est devenu millionnaire. La scène se déroule dans un lieu banal, près d'un bassin, et Georges feint d'être jaloux du marquis de Cazolles pour ensuite avouer son amour à Suzanne : je suis jaloux de lui [ ] je suis amoureux de vous Cette déclaration ressemble étrangement à celle faite à Mme Forestier au chapitre 6 de la première partie. [...]
[...] Elle aime Georges d'un amour véritable et est prête à tout pour pouvoir vivre avec lui : (Du Roy) Aurez-vous assez du courage pour braver votre père et votre mère ? [ ] (Suzanne) Oui (chap.9). Or, nous comprenons que ce mariage n'est en fait pour Georges qu'un artifice par rapport à toutes les choses qu'il a accomplies autant dans son travail que dans son ascension sociale. Nous pouvons dire que Suzanne n'est qu'une façade de sa réussite, un pion. [...]
[...] Mais nous comprenons que Du Roy n'est pas encore pleinement satisfait de ce qu'il puisque les dernières lignes nous permettent de savoir ce qui pourrait se passer ensuite. Du Roy, éternel ambitieux, va essayer de viser encore plus haut : Il découvrait là-bas, derrière la place de la Concorde, la Chambre des Députés. Et il lui sembla qu'il allait faire un bond du portique de la Madeleine, au portique du Palais-Bourbon De plus, nous supposons que sa vie de coureur de jupons n'est pas encore terminée au vu de la réaction qu'il a à l'égard de Mme de Marelle. [...]
[...] Maupassant, Bel-Ami: questionnaire sur le livre II, chapitres 5 à 10 La fausseté de Du Roy devient redoutable dès lors qu'il s'agit pour lui de servir ses propres intérêts Du Roy va faire preuve d'une grande fausseté à l'égard de Mme Walter tout au long du chapitre 5. En effet, il n'a pas le courage de rompre avec elle : Depuis six semaines il essayait de rompre avec elle sans parvenir à lasser son attachement acharné Du Roy nous relate minutieusement toutes les manières ridicules que Mme Walter a à son égard comme les surnoms grotesques qu'elle lui donne Mon rat [ ] mon chien [ ] mon oiseau bleu ses gestes maladroits ou cette façon qu'elle a de lui montrer qu'elle l'aime elle lui écrivait dix lettres en un jour [ ] elle l'embrassait avec des gentillesses lourdes Georges va essayer de lui envoyer des messages implicites pour rompre avec elle. [...]
[...] Cette fausseté va se retrouver dans l'affaire de l'héritage de Vaudrec au chapitre 6. Du Roy va essayer de se faire passer pour un ami très proche du défunt, alors qu'en réalité, seule sa fortune l'intéresse : c'était notre meilleur ami à tous le deux [ ] Oui il doit y avoir un testament. Je ne tiendrais pas à grand-chose [ ] pour prouver qu'il a pensé à nous [ ] Il nous devait bien une marque d'amitié Lorsque Du Roy va apprendre que le défunt a légué toute sa fortune à sa femme, il va feindre de refuser cet héritage pour une raison de réputation : il pouvait me laisser quelque chose, à moi [ ] mais pas à toi [ ] la distinction est capitale, essentielle, au point de vue des convenances et de l'opinion publique En réalité, nous comprenons clairement que la raison pour laquelle Du Roy refuse que sa femme hérite de toute cette fortune, est le fait qu'il ne recevra rien à cause de l'arrangement de la séparation des biens. [...]
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