Les raisons qui poussent Duroy à épouser Madeleine sont nombreuses. Il faut tout d'abord savoir que cette envie d'être avec Madeleine vient d'un désir de revanche. En effet, Forestier considérait Duroy plus comme un « domestique » que comme un ami. C'est à ce moment-là que Duroy décida de séduire Madeleine : « Je te vas faire cocu, mon vieux » (Chap. 6, première partie).
Un autre personnage va aussi avoir de l'importance dans ce désir de mariage. Il s'agit de Norbert de Varenne qui va faire comprendre à Duroy que cette union est importante : « Mariez-vous, mon ami, vous ne savez pas ce que c'est que de vivre seul, à mon âge. » (Chap. 6, première partie) Déjà, dès leur première rencontre, Georges va commencer à tomber sous le charme de Madeleine, alors mariée à son ami Forestier. La première raison est donc l'attirance physique qu'il ressent pour cette femme comme nous le prouvent ces quelques remarques faites par notre héros : « Duroy […] croyait voir le corps jeune et clair, gras et chaud, doucement enveloppé dans l'étoffe moelleuse » (chap.3). « Elle était charmante, blonde d'un blond tendre et chaud, faite pour les caresses » (chap.6).
[...] Le narrateur porte donc un regard très pessimiste sur le mariage en général ainsi que sur l'amour. Montrez que l'auteur poursuit et renouvelle dans les chapitres 3 et 4 la critique d'une société bourgeoise dont les sentiments et même les comportements sont en totale contradiction avec la morale rigoureuse qu'elle affiche 1. Vous mettrez en évidence un double paradoxe : les bonnes manières malmenées par la société mondaine et la charité, la morale et la religion bafouée par la bourgeoisie bien pensante Le mal traitement des bonnes manières par la société mondaine est surtout visible dans le chapitre lorsque Jacques Rival organise un dîner de bienfaisance pour les orphelins. [...]
[...] L'argent donné pour cette bonne cause va être regretté par les donateurs qui sont en fait très riches : Des messieurs regrettaient les vingt francs donnés à la quête (p.221) Jacques Rival, à l'origine de cette action caritative, va se servir de l'argent recueilli à la base pour les orphelins : Jacques Rival recevait les arrivants à l'entrée de son logis où un buffet avait été installé, les frais devant être prélevés sur la recette (p.214). À la fin de ce dîner, nous comprenons clairement que la charité n'était qu'une façade pour cacher la réalité de cette soirée qui était avant tout la bonne apparence que toutes ces personnes voulaient se donner : les dames patronnesses avaient recueilli plus de trois mille francs. Il resta, tous frais payés, deux cent vingt francs pour les orphelins (p.221). [...]
[...] De plus, elle sait qu'elle ne risque rien en cas de divorce ou de mort puisque les biens sont séparés ; ceci est une assurance pour la jeune femme Montrez que l'échec de ce mariage, visible dès la fin du chapitre est dû à un double processus - Le jeu de l'assimilation du second mari au premier - Le développement d'une jalousie mal dirigée chez Duroy L'échec de ce mariage, visible dès la fin du chapitre est dû en partie à l'assimilation du second mari, Duroy, avec le premier, Forestier. Nous remarquons que l'esprit du défunt est encore au centre des pensées puisque les deux jeunes mariés ne peuvent s'empêcher de parler de lui : (Duroy) Comment aviez-vous donc fait la connaissance de Forestier ? [ ] (Madeleine) Est-ce que nous allons à Rouen pour parler de lui ? (chap.1). [...]
[...] Cette jalousie va aller tellement loin que Duroy ne pourra à présent s'empêcher de poser des questions indiscrètes à Madeleine sur sa vie avec Forestier. Il ne se privera pas de faire quelques remarques : Il voulut savoir sur le défunt un tas détails intimes et secrets [ ] (Duroy) Non, dis- moi ! C'est vrai qu'il devait être une godiche au lit, cet animal (chap.2). Par la suite, cette jalousie excessive va le rendre exécrable ainsi qu'obsédé par le défunt. À présent, il n'hésite pas à remettre en cause la fidélité de Madeleine : L'as-tu fait cocu, ce pauvre Charles ? (chap.2). [...]
[...] Cette obsession envers le défunt va se transformer en haine contre Madeleine. Duroy va commencer à détester sa femme : il avait envie de la battre, de l'étrangler, de lui arracher les cheveux [ ] jaloux d'une étrange et poignante façon, où entrait subitement de la haine contre Madeleine (chap.2). Parallèlement, il arrive à se réconcilier avec la mémoire de son ami : Il lui sembla qu'ils venaient de se réconcilier, qu'ils redevenaient amis On ressent vraiment la distance qui se creuse entre les deux jeunes mariés à la fin du chapitre 2 où le naturel de Duroy revient. [...]
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