Duroy nous donne l'impression, dans le chapitre 6, qu'il ne se rend pas bien compte de ce qu'est la mort. Sans doute est-ce parce qu'il est encore jeune et qu'il a toute la vie devant lui et que cela lui paraît encore loin : « je suis comme vous d'ailleurs et j'aime beaucoup lire dans les échos de Paris le décès d'un académicien. Je me demande […] qui va le remplacer ? […] c'est un jeu, un petit jeu très gentil […] Le jeu de la mort et des quarante vieillards » (chap.6).
Par la suite, Duroy va discuter avec Norbert de Varenne qui a un regard très pessimiste sur la mort puisqu'il pense qu'elle va arriver très bientôt pour lui. Ainsi, le vieil homme va faire comprendre à Duroy que la mort est une chose à laquelle il faut toujours penser car on ne sait pas quand elle arrivera : « A votre âge, on est joyeux. On espère tant de choses, qui n'arrivent jamais d'ailleurs. Au mien, on n'attend plus rien… que la mort […] Vous ne comprenez même pas ce mot-là, vous, la mort. A votre âge, ça ne signifie rien » (chap.6). A partir de ce moment les paroles de son ami commencent à faire du chemin dans son esprit : « Duroy se remit en route, le cœur serré. Il lui semblait qu'on venait de lui montrer quelque trou plein d'ossements, un trou inévitable où il lui faudrait tomber un jour » (chap.6).
[...] Tous ces gens-là, voyez-vous, sont des médiocres, parce qu'ils ont l'esprit entre deux murs, l'argent et la politique Ce sont des cuistres (chap.6). Nous allons retrouver une mise en scène théâtrale lors de cette soirée : Puis arrivèrent les Forestier [ ] Norbert de Varenne et Jacques Rival apparurent ensemble. Puis une porte s'étant ouverte au fond de l'appartement, M. Walter entra avec deux grandes jeunes filles de seize à dix-huit ans On retrouve aussi, comme dans les pièces de théâtre, le majordome qui annonce un événement : Madame est servie (chap.6). [...]
[...] [ ] Et quel drôle de ménage ! Quel fantaisiste a bien pu préparer l'accouplement de ce vieux et de cette écervelée ? [ ] Enfin, c'est une bien gentille maîtresse ; je serais rudement bête de la lâcher (chap.7). En plus de critiquer Mme de Marelle, Duroy va la tromper avec Rachel, car nous savons qu'ils se sont réconciliés. De plus, il va essayer de séduire Mme Forestier, amie de sa maîtresse, dont le mari est très souffrant (ce dernier est un ami proche de Duroy) : Je te vas faire cocu mon vieux (chap.6). [...]
[...] Au fil de ces trois chapitres, Duroy va acquérir une certaine maturité et va se rendre compte, grâce à l'avertissement de Norbert de Varenne et au décès de son ami, que la mort est inévitable, qu'elle arrive plus vite que l'on voudrait le croire et qu'on la craint lorsqu'elle est proche. Telles sont les idées qu'inlassablement Maupassant veut faire passer. Il pense aussi qu'il n'y a rien après la mort comme nous le prouve les propos de Norbert de Varenne : toutes les religions sont stupides, avec leur morale puérile et leurs promesses égoïstes, monstrueusement bêtes (chap.6). Dans ces trois chapitres, Maupassant met le doigt sur les hypocrisies de la société parisienne. [...]
[...] Maupassant, Bel-Ami: questionnaire sur le livre chapitres 6 à Bel-Ami est un roman pessimiste. Le thème de la mort est développé à plusieurs reprises et il nous montre l'hypocrisie de la société parisienne et les bassesses du héros Duroy nous donne l'impression, dans le chapitre qu'il ne se rend pas bien compte de ce qu'est la mort. Sans doute est-ce parce qu'il est encore jeune et qu'il a tout la vie devant lui et que cela lui paraît encore loin : je suis comme vous d'ailleurs et j'aime beaucoup lire dans les échos de Paris le décès d'un académicien. [...]
[...] Il réussit à supporter cette pression grâce à l'assurance que lui a donné entre autres Forestier : La disparition de Charles donna à Duroy une importance plus grande dans la rédaction de la Vie française Alors que Duroy est au sommet de sa gloire, un événement, qui va être défavorable au début, va finalement entraîner son prochain succès. En osant affronter un autre rédacteur qui tente de nuire à sa carrière, Duroy va sauver la réputation de son journal : Bravo, bravo, vous avez défendu le drapeau de La Vie française, bravo ! (chap.7). Cet événement qui se révélait être funeste au départ, va valoir à Duroy son cinquième succès : son duel avait fait passer Duroy au nombre des chroniqueurs de tête de La Vie Française (chap.8). [...]
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