L'œuvre de Pascal Quignard, Tous les matins du monde, retrace un court passage de la vie de Monsieur de Sainte Colombe, après la mort inopinée de sa femme. Mort, cependant entre parenthèses, car le musicien se verra converser en compagnie de sa défunte épouse, à chaque fois qu'il jouera le tombeau des regrets. C'est dans ce cadre particulier que nous retrouvons, dans l'œuvre, l'omniprésence de la musique, possédant une relation ambiguë avec le domaine de la mort, mais aussi de la peinture. Ainsi pouvons-nous nous demander si l'art pictural entretient lui aussi une relation avec la mort et accessoirement s'il est fait pour les morts ? D'où son apparition fréquente dans le roman.
[...] La peinture est-elle faite pour les morts dans tous les matins du monde ? L'œuvre de Pascal Quignard, tous les matins du monde, retrace un court passage de la vie de Monsieur de sainte Colombe, après la mort inopinée de sa femme. Mort, cependant entre parenthèses, car le musicien se verra converser en compagnie de sa défunte épouse, à chaque fois qu'il jouera le tombeau des regrets. C'est dans ce cadre particulier que nous retrouvons, dans l'œuvre, l'omniprésence de la musique, possédant une relation ambiguë avec le domaine de la mort, mais aussi de la peinture. [...]
[...] Il permet une meilleure représentation des apparitions de la femme de St Colombe. Tout ceci nous permet de conclure sur le fait que la peinture entretient elle aussi une relation avec le domaine de la mort. Elle permet de lutter contre l'oubli des défunts ou plus généralement contre leur absence comme nous le montre si bien le cas de St colombe. On peut mettre ainsi la musique et la peinture sur un pied d'égalité, car elles permettent toutes deux de faire revivre, au violiste veuf, l'amour passé, de son épouse. [...]
[...] Il est vrai que tableau au sens propre permet de lutter contre l'oubli et l'absence, mais comme le fait Quignard dans son œuvre, l'auteur du film procède par des tableaux, pour décrire les décors. C'est par cette technique que l'on pourra voir clairement la relation tableau et mort, comme nous le montre la scène où Mme de St Colombe s'en va sur la barque de son mari. Ici on a une allusion directe à la barque de Charon (passeur des morts dans la mythologie grec) comme nous le montre à nouveau le célèbre violiste de renommée Sainte Colombe avec sa composition la barque de Charon. [...]
[...] Ceci met clairement en évidence l'aspect éternel que donne la peinture, comme le fait tout aussi bien la musique. Ces deux techniques permettent, en effet, de faire revivre le souvenir de Mme de St colombe. De plus, on retrouve un cas similaire dans le chapitre XII, où le peintre Baugin représente un tableau d'objets inanimés. Ce dernier immortalise à son tour une scène à l'aide d'une peinture que St Colombe mettra en relation avec la mort tout ce que la mort ôtera est dans sa nuit Les mots du musicien montre son penser selon laquelle la mort est omniprésente dans notre vie de tous les jours et que tout de choses dont nous-mêmes restons a sa portée. [...]
[...] De là nous pouvons mettre en évidence la relation entre peinture et mort. En effet, la peinture étant semblable à la musique, d'après le musicien, celles-ci devraient donc avoir les mêmes propriétés, entre-t-elle ? Cette hypothèse se voit vérifiée dans le chapitre six. Dans ce passage on prend conscience de toute l'importance que possède l'art pictural pour le violiste. Après avoir vu apparaitre sa défunte femme, sous ses yeux, pour la première fois, il décide d'immortaliser ce moment en demandant le tableau conforme de cet instant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture