Cette citation est tirée du roman de Pascal Quignard, « Tous les matins du monde ». Tout au long du roman, la musique, la douleur, le silence, et la mort sont étroitement liés. L'auteur fait part au lecteur du portrait de Sainte- Colombe, un être taciturne, rendu inconsolable suite à la mort de son épouse. Ce personnage atypique va alors se réfugier dans la musique qui l'aide à apaiser sa douleur. Il fait de cet art exigeant une passion qui remplit son existence. « Quand je tire mon archet, c'est un petit morceau de mon cœur vivant que je déchire. Ce que je fais, ce n'est pas la discipline d'une vie ou aucun jour n'est férié. J'accomplis mon destin. ». Grâce aux longues heures qu'il consacre à cette passion, il parvient à devenir un maître incontesté de la viole, mais préfère l'isolement de sa campagne aux honneurs de la cour. Sainte-Colombe se résout néanmoins à prendre Marin Marais pour élève, qui semble aspirer davantage à la gloire de la cour qu'à jouer de la véritable musique.
[...] Là où les mots lui manquent, la musique permet à Sainte-Colombe d'exprimer des sentiments, de dévoiler des émotions enfouies au plus profond de son être. Marin Marais se tourne lui aussi vers la musique, lorsqu'il perd sa voix. En grandissant sa voix a mué et s'est brisée, il ne parvient plus à chanter. Il décide alors de devenir un violoncelliste renommé puisqu'il ne peut plus user de sa voix d'autrefois. Au début de l'apprentissage de Marin Marais, le maître reconnaît aisément la dextérité de son élève, mais il lui répète à plusieurs reprises qu'il ne sera jamais musicien. [...]
[...] Tout au long du livre, nous pouvons remarquer que musique et silence vont de pair. Le portrait de Sainte-Colombe met en avant le mutisme qui habite ce personnage. En effet, la mort de son épouse l'a profondément bouleversé et il s'enferme peu à peu dans une solitude apparente. Lorsqu'il tente de communiquer, il se heurte à un mur ; les mots restent pris dans sa gorge. Sainte-Colombe se retrouve seul pour élever ses deux filles et a beaucoup de difficulté à leur témoigner de l'affection. [...]
[...] Il prend conscience qu'il est maintenant temps pour lui de faire le deuil de sa défunte épouse. En conclusion, nous pouvons remarquer que la musique possède une force incroyable, presque surhumaine dans le roman. Elle permet de dire des choses que l'on ne parvient pas à exprimer avec des mots. C'est aussi un moyen de soulager son esprit, de pouvoir échapper à la souffrance et d'avoir accès à un monde ou il est possible de ramener le passé en ressuscitant la femme aimée. [...]
[...] Tous les matins du monde Pascal Quignard La musique est simplement là pour parler de ce dont la parole ne peut parler. En ce sens, elle n'est pas tout à fait humaine. Cette citation est tirée du roman de Pascal Quignard, Tous les matins du monde Tout au long du roman, la musique, la douleur, le silence, et la mort sont étroitement liés. L'auteur fait part au lecteur du portrait de Sainte- Colombe, un être taciturne, rendu inconsolable suite à la mort de son épouse. [...]
[...] Pour ces deux personnages, la musique joue un rôle très important : elle aide l'adolescent et le vieil homme taciturne qui ont tous deux perdu leur voix, d'une certaine manière, à se libérer d'une douleur. Nous pouvons aussi remarquer que le silence et la douleur aident à l'accomplissement de la musique. La mort de son épouse a poussé Sainte-Colombe à se réfugier dans sont art. et à composer de magnifiques morceaux. Pour Marin Marais, c'est la mort de Madeleine qui sera nécessaire pour qu'il puisse dévoiler une véritable émotion en jouant. [...]
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