Le Paysan parvenu est considéré comme un roman d'apprentissage. Dans ce but, il narre l'ascension sociale d'un fils de paysan du nom de Jacob qui vint à Paris pour y trouver le succès. Notre étude portera sur ce roman inachevé et plus particulièrement sur le début de la cinquième partie, dernier partie du livre écrite par Marivaux. L'extrait débute par "Il ne parlait, s'il vous plaît, que de la femme du défunt" jusqu'à "tout cela m'avait renversé" et se situe dans le texte après l'entrée du chevalier dans la chambre où Madame de Ferval et Jacob se trouvent seuls et où ils sont enfermés.
Nous verrons par quels moyens le Chevalier se met en position de force dans cet extrait au détriment de Jacob puis de quelle manière Jacob répondra à son rival.
Dans ce passage, nous avons une prépondérance des pronoms de la 1ère personne du singulier qui désignent le Chevalier. Ainsi, nous avons "je le reconnais", "mon enfant", "j'en suis", "je suis", "je voudrais", "mes regards". En quelques lignes, nous avons l'utilisation de la 1ère personne douze fois, toutes se trouvant dans la tirade du Chevalier. Cette présence du "je" est donc marquante et semble écraser Jacob qui est désigné tantôt par la 3ème personne du singulier, tantôt par la 2ème du singulier mais aussi du pluriel.
D'abord, le nouveau-venu parle de Jacob avec les termes "c'est Jacob", "je le reconnais", "c'est lui-même" comme s'il se parlait à lui-même ou à Madame de Ferval. Quoiqu'il en soit, cette caractérisation par la 3ème personne est utilisée de manière à rendre Jacob comme absent, inexistant, invisible et donc comme quantité négligeable (...)
[...] Elle semble donc absente, ce qui rend la scène comme une sorte de duel entre deux volontés, celle du Chevalier et celle de Jacob. La dame peut alors être considérée comme la juge qui écoute les plaidoyers des deux partis qui s'affrontent par des joutes verbales et gestuelles. Le Chevalier vient d'argumenter sa supériorité sur son rival, nous verrons donc dans une seconde partie la réaction de ce dernier devant cette intrusion et cette critique. Dés le début de la scène, Jacob ne peut s'empêcher de rougir en rougissant malgré que j'en eusse ce qui montre qu'il est sinon honteux du moins déstabilisé. [...]
[...] Cependant, après de brefs périodes irrégulières où il continuait d'étudier, il obtint sa licence d'avocat en 1721. En 1723, pour subvenir à ses besoins, l'idée lui vint de gagner sa vie grâce son talent d'écrivain. Il se passionna pour le théâtre et y consacra une bonne partie de sa vie. On lui doit d'ailleurs les deux œuvres très connues Le Jeu de l'amour et du hasard paru en 1730 et Les Fausses Confidences joué sept ans plus tard en 1737. [...]
[...] Nous verrons par quels moyens le Chevalier se met en position de force dans cet extrait au détriment de Jacob puis de quelle manière Jacob répondra à son rival. Dans ce passage, nous avons une prépondérance des pronoms de la 1ère personne du singulier qui désignent le Chevalier. Ainsi, nous avons je le reconnais mon enfant j'en suis je suis je voudrais mes regards En quelques lignes, nous avons l'utilisation de la 1ère personne douze fois, toutes se trouvant dans la tirade du Chevalier. [...]
[...] Mais pour bien montrer sa supériorité, il précise que lui-même est un homme de condition il se présente donc comme supérieur à Jacob en étalant et sa naissance qu'il semble comparer à celle de son rival. Juste avant, il étalait sa fortune avec la phrase ta fortune ait bien changé de face pour t'avoir mit à portée d'être en liaison avec Madame ce qui montre que lui-même a cette fortune tandis que Jacob ne l'a que depuis peu de temps. [...]
[...] Pourtant, deux de ses romans La Vie de Marianne, écrit entre 1727 et 1740, et Le Paysan parvenu, écrit entre 1734 et 1735, demeurèrent inachevés. Le Paysan parvenu est considéré comme un roman d'apprentissage. Dans ce but, il narre l'ascension sociale d'un fils de paysan du nom de Jacob qui vint à Paris pour y trouver le succès. Notre étude portera sur ce roman inachevé et plus particulièrement sur le début de la cinquième partie, dernier partie du livre écrite par Marivaux. [...]
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