Cléantis n'est pas sincère, tout comme sa maîtresse. Cléantis aimerait bien ne pas être dupe : "Nous sommes aussi bouffons que nos patrons mais nous sommes plus sages."
1 : C'est une dénonciation : leurs maîtres considèrent l'amour comme un jeu : c'est une mise en abyme du théâtre. Cléantis blâme les codes sociaux des apparences.
2 : (...)
[...] Euphrosyne se confesse sans mensonges et appel à l'aide Arlequin : je ne suis digne que de pitié mon enfant J'ai besoin de la compassion de tout le monde, de la tienne même Arlequin Arlequin est impoli et ne sait pas s'arrêter. Les remarques d'Euphrosyne : Voici le comble de mon infortune tu1 ne l'es que trop2» : Euphrosyne tutoie Arlequin : Franchissement de la politesse depuis un moment. Ces deux éléments annonce une ré-inversion des rôles dans les deux scènes suivantes. Au début de la scène, Arlequin domine, il est le maître. [...]
[...] Au niveau politique : L'inversion des rôles, la réflexion sur le pouvoir, le changement de nature de l'Homme sont des thèmes sur lesquels ont travaillé les philosophes des lumières. Soit l'éduction et la correction. Au niveau de la raison : Cette œuvre reprend les idées du contrat social de Rousseau. Au niveau de l'utopie : C'est l'idée d'un monde, d'un gouvernement idéal. Au niveau de la révolution : liberté, égalité, fraternité c'est-à-dire pas de maître, tous égaux, amis à la fin de la pièce. [...]
[...] o De plus, c'est la première fois qu'Arlequin et Euphrosyne sont seuls sur scène. Il y a une symétrie avec la scène 6. Arlequin se rend compte au fur et à mesure qu'il va rendre Euphrosyne malheureuse et il ne veut pas. Il est sincère dans ses sentiments. Arlequin est maladroit dans son rôle de maître comme le montre les chiasmes et la comparaison à un empereur. II/ Analyse du dénouement (scène 11) Le dénouement est long (sur trois scènes) mais pas très approfondit. Les maîtres regrettent mais les esclaves restent esclaves. [...]
[...] II/ Une parodie non-gratuite C'est une scène d'amour parodiée, jouée devant les maîtres qui regardent leur propre histoire. La correction est à l'initiative des esclaves (et pas de Trivelin). Les esclaves refusent de jouer à faire semblant de s'aimer et se tourne vers la personne qui les attires. (Couples maîtres/esclaves) Précisions : Mise en abyme : C'est une comédie dans la comédie pour amuser, mais pas seulement. Il y a aussi un désir d'amener à une réflexion sur le théâtre. [...]
[...] Scène 10 : C'est la réconciliation de Cléantis et d'Euphrosyne. Cléantis domine toujours cette scène par la parole : tirade, c'est elle qui donne les ordres. Elle est toujours dans son rôle alors qu'Arlequin ne l'est plus. Cléantis, à la différence d'Arlequin, ne veut pas arrêter le jeu. Le dénouement reste conforme au caractère des personnages. Arlequin fait changer d'avis Euphrosyne. C'est encore Arlequin qui est à l'initiative. Arlequin dialogue avec Cléantis et Iphicrate avec Euphrosyne. On retrouve les deux couples maître-maîtresse et esclave-esclave. [...]
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