Lecture analytique de la sixième scène de l'acte 3 de Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux. Cette scène fait écho à la scène précédente où Dorante avoue qu'il est un maître et non un valet à Silvia, cette fois c'est au tour du valet d'avouer sa véritable identité.
[...] Notons aussi la périphrase un soldat d'antichambre ligne 290, il évite ainsi pour un moment la question de Lisette ligne 283 Quel est votre nom ? il ne va jamais dire son nom c'est elle qui va le deviner L'aveu symétrique : D'un coté comme de l'autre on va avoir a faire a exactement la même construction, les mêmes procédés littéraires que dans l'aveu des maitres. Ligne 308, elle va avouer qu'elle est la coiffeuse de Madame et que lui est le soldat d'antichambre de Monsieur. [...]
[...] je ne saurais pourtant Ah ! Ah ! Ah ! je ne saurais pourtant m'empêcher d'en rire, avec sa gloire, et il n'y a plus que ce parti-là à prendre Va, va, ma gloire te pardonne, elle est de bonne composition elle relance ainsi le comique de la scène par ces expressions mais aussi par la didascalie en riant L'embarras d'Arlequin : Tous d'abord il a peur de perdre l'amour de Lisette en lui révélant qui il est réellement, donc de s'abaisser et de paraitre inférieur lorsque celle-ci lui pose une question il préfère répondre par une autre question et éviter ainsi de se démasquer d'avantage, il tente de prolonger le dénouement, ligne 280 Je suis N'avez-vous jamais vu de fausse monnaie ? [...]
[...] Arlequin joue avec le public aussi grâce aux apartés et tous deux décident à la fin de la scène de faire un tour à leur maître en poursuivant le jeu, c'est-à-dire en n'avouant rien à Dorante qui est à présent le seul personnage dans l'ignorance ne l'avertis de rien, laissons les choses comme elles sont Le comique de situation : Bien qu'au départ, la peur était le seul sentiment que ressentait les personnages, à la fin de la scène Arlequin et Lisette sont à présent décontractés et parodient même leur propre maître je suis votre servante et moi votre valet Ligne 325. Notons aussi que l'attitude des deux personnages est aussi assez relâchés, on le voit grâce aux expressions des personnages, par exemple ligne 322 Va, le mal n'est pas grand, consolons- nous, ne faisons semblant de rien, et n'apprêtons pas à rire. mais aussi par les didascalies en riant Marivaux fait également un jeu de mot entre Arlequin, coquin et faquin entre les lignes 285 et 295, c'est une façon péjorative de désigner le valet. [...]
[...] Toute les comédies de Marivaux ont pour intrigue, une séduction, l'amour se retrouve alors constamment au premier plan de ses œuvres. Beaumarchais est lui aussi un auteur du XVIIIème siècle qui se consacra d'avantage à l'écriture de pièce de théâtre notamment Le mariage de Figaro, il fait lui aussi des réflexions sur le thème de l'amour, du mariage et les conditions sociales. Dans son œuvre Marivaux par le jeu du travestissement de ses personnages et par l'intrigue opposera le thème du mariage et de l'amour à celui des conditions sociales du XVIIIe siècle. [...]
[...] De plus notons l'expression le soldat d'antichambre ici l'auteur à recours à une périphrase, cette figure de style à pour but de rendre le langage plus noble, on peut penser aussi qu'il s'agit d'une parodie au femme savante de Molière, au moment du sonnet de Trissotin à la princesse uranie sur sa fièvre il y aurait alors le même type de métaphore utilisé par les deux auteurs, pour Molière la fièvre qui habite le corps de la princesse Uranie et pour Marivaux l'amour va loger chez Arlequin c'est- à-dire l'amour qui habite Arlequin. Le jeu sur la langue En effet, la mise en scène oblige Marivaux à jouer avec le langage, la scène connait un rythme vif dans les dialogues, il n'y a pas de longue tirade de la part des personnages, les répliques sont assez courtes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture