Commentaire littéraire : scène d'exposition de "L'ile des esclaves" de Marivaux.
[...] L'île des esclaves ou l'examen de la condition sociale Maître/esclave. D'une part, l'on remarque l'utilisation du présent simple permet de mettre un terme à l'avenir. Cet avenir, qui devait être pour Arlequin la conservation de son état de servitude, ne sera point. Aussi, cette affirmation est accentuée par l'emploi du passé composé par Arlequin lorsqu'il fait sa tirade – cette tirade donne l'idée qu'Arlequin tourne décidément la page de son passé d'esclave. L'utilisation d'une île par Marivaux a un sens : lorsque deux personnes se retrouvent seules – a priori – elles sont égales. [...]
[...] Enfin, nous verrons dans un troisième temps la critique sociale apportée par Marivaux sur le rapport entre le Maître et son esclave (III). I. Les caractéristiques de la scène d'exposition. A. Un espace temporel et géographique difficilement identifiable. Comme le veut la tradition théâtrale française, il est coutume qu'une pièce de théâtre comme par une scène d'exposition, au sein de laquelle le spectateur prend ses repères, lui permettant ainsi de contextualiser l'environnement au sein duquel va se dérouler la pièce de théâtre. [...]
[...] Dès lors, le constat qui découle de cette situation, est que le Maître ne semble plus pouvoir donner d'ordre à son esclave. Il emploi le « Nous » afin d'inclure son esclave dans ses actions, comme si le Maître et l'esclave ne formeraient plus qu'une seule et même personne. L'on passe d'une autorité absolue à une autorité relative, désormais, le Maître n'est plus sûr de lui : « Arlequin, cela ne suffit-il pas pour me plaindre ? », « Mais je ne te comprends point, mon cher Arlequin. [...]
[...] Si, aux premiers abords, le Maître attire toute la sympathie du spectateur, cette situation est très vite renversée et la sympathie du spectateur va désormais à Arlequin. Ainsi deux lectures de la scène sont possibles : d'une part, une lecture comique, d'autre part, une lecture tragique. En tout état de cause, Marivaux plonge directement le spectateur dans la dénonciation sociale du rapport Maître/esclave, afin de pousser à bousculer la pensée du conformisme collectif : chacun doit traiter son prochain avec respect, humanité et bonté, tel est le message figurant dans cette scène d'exposition. [...]
[...] Aussi, Marivaux est connu pour ses œuvres, notamment celle de l'Ile des esclaves. Cette œuvre, écrite sous la plume de Marivaux, a été représentée en 1725 par les Comédiens Italiens. Il s'agit d'une comédie réalisée en un seul acte, comprenant onze scènes, lesquelles ont été rédigées en la forme de la prose. Une des particularités de l'Ile aux esclaves, qui en fait un de ses nombreux intérêts à étudier, est le fait que cette comédie se caractérise par ce que l'on peut appeler un mélange des genres entre un personnage tragique (à savoir Euphrosine) alors que l'œuvre est bel et bien une comédie, ainsi que les nombreux personnages d'origine grecs font d'une œuvre comique, une œuvre originale. [...]
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