Commentaire détaillé du poème de Guillaume Apollinaire Marie, issu du recueil Alcools. Celui-ci contient une introduction insistant sur la syntaxe de ce poème et sur la personne de Marie (qui-est-elle ?), et le contenu de ce poème : que fait Apollinaire à travers celui-ci ? Ensuite, l'analyse s'articule en deux temps, avec tout d'abord, l'analyse de la présence de Marie. Elle met également en évidence la présence incertaine de Marie avec les temps verbaux utilisés, les figures de styles, les types et formes de phrases, les images, les sonorités du poème...
[...] "Flocons de laine et ceux d'argent" au vers 12, cette image de la disparition, exprime l'éloignement, de même que "la neige" v.11 (référence à l'hiver), v.11. La neige qui fond. "Laine, neige, flocons" : analogies visuelles, le blanc qui est associé à la pureté, cela renforce la notion de disparition. "Les flocons d'argent des soldats", cette expression renvoie à une armure, ce qui s'oppose à la légèreté des flocons, de la neige, de la laine : c'est une oxymore qui renvoie à l'éloignement, cela poétise l'absence de l'être que l'on aime. [...]
[...] Utilisation d'une forme interrogative au v.5 : Marie est partie. L'avenir de Marie est incertain : v.2 ; v.16-17 Répétition de termes : présence obsessionnelle, expression d'une certaine inquiétude. Marie est évoquée par une synecdoque : "chevaux, mains", elle est associée à des images. "Cheveux crépus" : il part d'un cliché qu'il enrichi avec des comparaisons. Comparaison avec des éléments naturels : la mer, les moutons. Ce cliché donne une autre dimension à la femme : elle devient une figure mythique, déesse marine : elle est irréelle On a une deuxième image v.19 et 20 : cliché des feuilles qui tombent et jonchent le sol, c'est une référence à la religion avec les mains coupées, la mélancolie. [...]
[...] Apollinaire, Alcools, "Marie" Alcool est un recueil de poésies publié en 1913 et écrit entre 1892 et 1913. C'est un recueil très important qui marque l'histoire de la poésie. Ce recueil comprend de nombreux poèmes aux thèmes lyriques récurrents : la douleur d'aimer (l'amour perdu), la fuite du temps et beaucoup de poèmes dont la forme est novatrice : vers libres, suppression de la ponctuation, assonances. "Marie" a été écrit en 1912. Il désigne peut être Marie Laurencin, une peintre italienne, qui a eu une liaison avec Apollinaire. [...]
[...] La présence de Marie Une veine tentative de se rapprocher d'elle On commence le poème par "vous" v.1, et on finit le premier quintile par "Marie". Il l'apostrophe, la met en valeur. L'alexandrin v.9 met en évidence la déclaration d'amour. De même, le "oui" au début du vers, insiste et renforce la déclaration. Il la décrit : "tes cheveux", "tes mains" Au quatrième quintile, on a un passage du vouvoiement au tutoiement : il a une volonté d'intimité. Le "nous" au vers 20 est une marque d'union. Dans le cinquième quintile, Apollinaire utilise la première personne du singulier, ce qui témoigne de sa solitude. [...]
[...] L'utilisation de l'imparfait "dansiez", d'adjectifs comme "silencieux", montre que la fête est terminée, de même que l'expression au présent : "est si lointaine" : idée de silence. Apollinaire perd toute réalité : "elle semble venir des cieux" v.7. L'errance et la rêverie sont terminés, le livre ancien évoque l'histoire définitivement terminée, l'intarissable écoulement du fleuve évoque désormais l'infini murmure de cette mémoire devenue chant poétique Il faut donc que tout meurt pour que la poésie apparaisse et soit plus forte. Il en vient donc à souhaiter une fin plus rapide. [...]
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