Guillaume Apollinaire composa ce poème en octobre 1912. Il parut d'abord dans une revue littéraire puis dans le recueil Alcools, en 1913. C'est un poème composé de cinq quintiles. La plupart des vers sont des octosyllabes. Le texte reprend le thème de l'amour enfui et du devenir destructeur du temps, mais de manière originale. Chaque strophe présente un propos éclaté, différent, discontinu, propre à une poétique en voie d'émancipation (...)
[...] La rivière est féminine, elle prolonge la mer de la strophe précédente, elle représente la femme et même la mer. La locution prépositive "au bord de" réitère l'écart, le retrait prudent loin de la femme. Il veut l'aimer "à peine". Au tout dernier moment, le narrateur exprime de l'impatience :"quand donc reviendrez vous Marie", "quand donc finira la semaine". C'est peut être un alibi mais le reste du poème nous fait entendre qu'il l'aime mieux de loin. Conclusion En somme, le poème évoque une fête (musique, danse), un "mariage blanc" mais en fait Marie est absente. [...]
[...] Marie Guillaume Apollinaire Guillaume Apollinaire composa ce poème en octobre 1912. Il parut d'abord dans une revue littéraire puis dans le recueil Alcools, en 1913. C'est un poème composé de cinq quintiles. La plupart des vers sont des octosyllabes. Le texte reprend le thème de l'amour enfui et du devenir destructeur du temps, mais de manière originale. Chaque strophe présente un propos éclaté, différent, discontinu, propre à une poétique en voie d'émancipation. Par quels moyens le texte s'ingénie-t-il à exorciser la femme aimée en la dépouillant de ses attributs "maléfiques" évoqués dans La Lorelei en premier lieu ? [...]
[...] Apollinaire joue sur les sonorités. c. Le portrait esquissé métaphorique de la femme Elle est associée aux brebis et à la mer : " les brebis s'en vont dans la neige". La femme est assimilée à la brebis par l'aspect laineux de ses cheveux. Elle est comparée d'autre part à la mer :"crépu comme mer qui moutonne". On invente un mot qui pourrait définir la femelle du mouton. On peut rappeler que la chevelure est un symbole du sexe féminin et que la mer renvoie à la maternité, à la mer. [...]
[...] Certains voient dans ce poème une autre personne qu'Apollinaire aima en 19198 en Wallonie : Mair Dubois. L'essentiel n'est pas à chercher dans la vie réelle, il s'agit d'art et de poésie. Maire fait aussi penser à un poème de Ronsard qui rapproche Marie de son anagramme AIMER : "Marie qui voudrait votre nom retourné / Il trouverait aimer / Aimez moi donc". b. Neutralisation de la femme aimée Dans les vers 1 et entre l'enfant et la grand-mère, la femme intermédiaire évoquée se trouve escamotée. [...]
[...] La rime riche "n'ai-je", "neige" fait sens. Le poème est le moyen de conserver son cœur, de le garder bien à soi. L'art représente une continuité et une trace par rapport au changement de la vie. b. Un amour mélancolique Le vers 9 est le seul alexandrin du texte ce qui met en relief : " oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine". Le narrateur avoue préférer un amour de loin indirect prudent. Il a peur de s'attacher et de souffrir trop fortement. [...]
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