Littérature, passion tragique, monde ambivalent, La Mariane, La mort de Sénèque, Osman, Tristan L'Hermite, enseignement moral, tragédie, le Bien et le Mal, Hélène Merlin-Kajman, La Mariane La Mort de Sénèque Osman - un monde profondément ambivalent, tyrannie, pièce de théâtre, ultima verba, expression lyrique, principe de rédemption, héros éponyme, rédemption
La Mariane, La mort de Sénèque et Osman ; dès le titre, l'auteur brouille les horizons d'attentes. Les héros éponymes sont à la fois victimes comme Mariane et Sénèque, et bourreaux comme Osman.
C'est un moment de l'histoire où il est devenu difficile de cerner un enseignement moral. Le dramaturge saisit un moment de l'histoire où le monde est devenu illisible et ne cherche pas à le rendre plus explicite. Les tragédies mettent donc en scène un univers qui ne permettait pas d'accéder à un enseignement moral parce que les deux valeurs que sont le bien et le mal ne peuvent être séparées, elles sont "liées", "confondues ".
[...] La Mariane, La mort de Sénèque et Osman - Tristan L'Hermite ( et 1646) - Un accès au bien et au mal qui ne nécessite pas de déchiffrer le monde ? La Mariane, La mort de Sénèque et Osman ; dès le titre, l'auteur brouille les horizons d'attentes. Les héros éponymes sont à la fois victimes comme Mariane et Sénèque, et bourreaux comme Osman. C'est ce même brouillage que constate Hélène Merlin-Kajman dans « La Mariane, La Mort de Sénèque, Osman : un monde profondément ambivalent » écrit « Elles (les tragédies de La Mariane, La Mort de Sénèque et Osman) représentent un monde devenu indéchiffrable, profondément sombre et ambigu. [...]
[...] Cette ambivalence qui est représentée dans les tragédies de Tristan ne nous propose pas un monde indéchiffrable ou si Tristan ne propose pas un accès au bien et au mal qui ne nécessite pas de déchiffrer le monde ? Nous verrons donc dans un premier temps que les pièces représentent bien un monde ambivalent et indéchiffrable parce que jalonné d'ambivalence, mais que par leurs actions les personnages ambivalents permettent à défaut de discerner le bien et le mal de discerner les innocents des coupables. [...]
[...] Le dramaturge représente un monde où le bien et le mal sont liés dans un souci de vraisemblance, car les nuances et les ambivalences sont le propre de l'âme humaine. Toutefois, si le bien et le mal sont imbriqués, la représentation nous livre sans mal des figures d'innocents et de coupables. Mais ce monde ambivalent permet d'identifier des innocents et des coupables Mais cette peinture des ambivalences de l'âme humaine ne conduit pas à une image d'un monde indéchiffrable, au contraire, cette peinture éclaire un monde complexe. [...]
[...] Avant elle, ce sont Britanicus, son frère et Agripine, sa mère et alliée que le tyran a fait tuer. Hérode quant à lui a récemment fait tuer Hyrcan le grand-père de Mariane et Aristobule, son frère, par simple jalousie quant à Osman, il vient de faire tuer ses propres soldats par strangulation, lors de la débâcle de la bataille de Pologne. Dans le même temps, ces trois souverains se montrent capables d'un amour qui les dépasse. Néron aime Sabine pour qui il est prêt à tuer son précepteur Sénèque. [...]
[...] Poétique du ressassement qui bloque les tyrans dans le passé tandis que les innocents accèdent dans la mort au statut de martyrs ou de saints. Le saint et le martyr s'extraient du temps et donc des passions pour devenir des figures exemplaires. C'est la mort injuste qui annule « le bien et le mal » des innocents pour leur donner une nouvelle lisibilité. Si les pièces tragiques montrent un monde ambivalent, souvent illisible, c'est par leur mesure que les innocents se démarquent et par le monde qui est représenté refuse le manichéisme pour prôner la mediocritas. [...]
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