Après un premier acte d'exposition, le deuxième marque le lancement de l'intrigue. Le Comte vient de se faire duper par sa femme : ayant reçu un billet qu'un inconnu lui a donné rendez-vous, il la soupçonne mais la Comtesse réussit à le leurrer. Ce triptyque scénique conclut l'acte et se situe au milieu de la pièce. Suzanne et la Comtesse y font le point sur la situation. Prenant conscience que désormais ni Chérubin ni la camériste ne pourront se rendre au rendez-vous, La Comtesse propose un autre plan : c'est elle qui s'y présentera (...)
[...] Chérubin le vole à Suzanne et elle s'en sert comme pansement. Ainsi, si le Comte est infidèle, son épouse se sent coupable de son attirance pour Chérubin, qu'elle assimile aussi à un adultère, même s'il n'est pas consommé (Ah ! monsieur le Comte, qu'avez- vous fait ? et moi, que fais-je en ce moment lignes 32-33). III- L'éternelle opposition des sexes Cette fin d'acte met également en valeur le perpétuel conflit paradoxal des sexes : - le conflit semble résumer le rapport des hommes et des femmes. [...]
[...] L'occasion est alors belle pour Beaumarchais de dénoncer l'hypocrisie qui règne à la cour. - de plus, partageant l'avis de la Comtesse, Suzanne trouve Chérubin attirant (charmant, ligne renforçant la complicité et dédramatisant la situation. Une relation conventionnelle Néanmoins, bien que cette proximité aille à l'encontre d'une relation conventionnelle supportée par l'ordre social établi entre les deux femmes, Beaumarchais fait bien ressentir que Suzanne reste la servante de la Comtesse : - tout d'abord, tel est le cas lorsque Suzanne cherche à cacher Chérubin, pour accomplir les volontés de sa maîtresse (Je vais recommander de le cacher si bien , ligne 14) - de plus, la Comtesse parle assise dans sa bergère (dans sa bergère, ligne alors que Suzanne reste debout - enfin, lorsque Suzanne fait l'éloge de la décision de la Comtesse de se rendre elle-même au rendez-vous (Madame, il est charmant votre projet ! [...]
[...] Chef-d'œuvre du théâtre français, cette pièce est considérée, par sa dénonciation des privilèges archaïques de la noblesse, comme l'un des signes avant-coureurs de la Révolution française. Pour composer son Mariage, il semble que Beaumarchais ait repris des thèmes à la mode en son temps, notamment celui du Droit du seigneur, pièce de Voltaire (1778). La pièce fut représentée à la Comédie-Française le 27 avril 1784, après trois années de censure par Louis XVI, qui la trouvait détestable et lui reprochait de contester les abus de l'Ancien Régime, et notamment les privilèges des aristocrates. [...]
[...] De plus, elles excluent Figaro de leur plan (Non, non. Il voudrait mettre ici du sien, ligne 27 ; Souviens- toi que je t'ai défendu d'en dire un mot à Figaro, ligne 36). - malgré tout et paradoxalement, les deux femmes sont attirées par deux hommes qui, piégés, sont néanmoins aimés : .Suzanne aime Figaro et cherche à aider la Comtesse pour que son mariage ait lieu quelque chose qui arrive, mon mariage est maintenant certain, lignes 38-39) . la Comtesse est très attirée par Chérubin (scène 25). [...]
[...] Il voudrait mettre ici du sien Mon masque de velours et ma canne ; que j'aille y rêver sur la terrasse. (Suzanne entre dans le cabinet de toilette.) Scène 25. LA COMTESSE, seule Il est assez effronté, mon petit projet ! (Elle se retourne.) Ah ! le ruban ! mon joli ruban ! je t'oubliais ! (Elle le prend sur sa bergère et le roule.) Tu ne me quitteras plus . Tu me rappelleras la scène où ce malheureux enfant . [...]
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