Le Comte semblait une nouvelle fois berné par Figaro et les femmes: il croyait trouver Chérubin dans le cabinet jouxtant la chambre de la Comtesse, il n'y a trouver que Suzanne, mais rebondissement à la scène 21 avec l'arrivée d'Antonio le jardinier qui a vu un homme "jeté" par la fenêtre et qui a piétiné ses giroflées. Figaro l'accuse d'être ivre et profitant de ce qu'Antonio n'a pas pu reconnaître Chérubin, il prétend que c'est lui qui a sauté (...)
[...] Tension dramatique: on se demande si Figaro s'en sortira et comment. Tension psychologique: affrontement de deux hommes qui ne sont pas sot, qui rivalise d'intelligence, qui se lance des défis, l'un et l'autre les relèvent avec insolence. Tension sociale: maître et valet s'affrontent; mais c'est le valet qui l'emporte. Pour un spectateur de 1784 cette scène a une portée qui dépasse les deux personnages. Cette tension est atténuée par des effets comiques. Antonio est burlesque, même sa hargne envers Figaro est comique, il sent le vin et fait des réflexions idiotes. [...]
[...] -il souligne avec ironie l'invraisemblance de la présence de Chérubin. -il invente une histoire pour montrer qu'il était bien là, en chemise à cause de la chaleur, sa fuite est justifiée par sa peur d'être réprimandé à cause du billet. -il s'est foulé le pied Il surmonte la deuxième difficulté, mais cette fois grâce aux femmes il arrive à expliquer que c'est lui qui a le brevet d'officier de Chérubin dans sa poche. Figaro a l'intelligence de gagner du temps en fouillant ses poches. [...]
[...] Il se montre hargneux, plein de ressentiment à l'égard de figaro, en faisant écho au Comte "si vous ne devinez pas?". Visiblement Antonio n'aime pas Figaro, plus élevé dans la hiérarchie et plus roublard que lui. Le Comte avoue sa défaite. Pourtant plein de dépit le Comte doit avouer sa défaite, il chiffonne le papier de colère, il veut sortir par dépit. Le Comte est dépité non pas car il ne sait rien (il a tout deviné) mais parce que le maître a été vaincu par son valet. [...]
[...] Hautain envers Antonio qu'il traite de pleurard, contre qui il ironise avec Chérubin qui serait revenu exprès avec son cheval. Il le rejette avec mépris: "Fi donc! Vilain". Insolent envers le Comte: -il semble dire que son cachet n'a pas beaucoup de valeur. -Figaro arrête le Comte qui veut sortir pour le narguer. Figaro n'est pas si habile que ça. Sans les femmes Figaro ne s'en serait pas sorti, il n'est peut-être pas un faiseur d'intrigue si habile. La double intrigue de l'acte II a mis la Comtesse et lui même dans une mauvaise situation, la Comtesse le lui reprochera (Acte II scène 24: "Vous voyez, Suzanne, la jolie scène que votre étourdi m'a value avec son billet." A la fin de l'acte elle n'aura même plus confiance en lui. [...]
[...] Le Comte défie par trois fois Figaro: frayeur ne vous aura pas fait oublier ce que contient ce papier . " bien l'homme aux expédients . " -"Vous ne vous rappeler pas . Le Comte est sur de lui et pense que Figaro ne s'en sortira pas. Le Comte peut compter sur un allier: Antonio. Certes la remarque burlesque d'Antonio à propos du cheval de Chérubin sautant par la fenêtre est stupide. Le Comte le méprise ("Quelle patience!") mais en tout cas il nargue peut- être Figaro quand il lui tend ce "brimborion" de papier. [...]
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