L'acte III a vu Marceline reconnaître en Figaro son fils. Jusqu'alors opposée au mariage avec Suzanne et alliée du Comte, sa révélation autorise donc l'union.
Ici, les deux noces, celle de Figaro et de Suzanne, celle de Bartholo et de Marceline, sont enfin célébrées. Mais le plan de la Comtesse et de Suzanne pour surprendre le Comte en flagrant délit d'adultère n'est pas encore mis en oeuvre (...)
[...] - l'arrivée et l'organisation des personnages semblent obéir à une chorégraphie. Les didascalies précisent de nombreuses indications concernant l'ordre du cortège : Les paysans et paysannes (ligne Deux jeunes filles (ligne Deux autres (lignes 5 et Antonio donne la main à Suzanne (ligne . Cette organisation est encore accentuée par la présence solennelle de Garde-chasse (ligne que la didascalie indique fusil sur l'épaule. - la mise en scène du Comte, en possession de tous les ajustements destinés (ligne 12) à la mariée, et de Suzanne qui se met à genoux devant lui (ligne 17) en attendant qu'il renonce à son droit du seigneur et l'unisse à Figaro. [...]
[...] La manipulation des hommes La manipulation du Comte et de Figaro par les femmes sert l'évolution de la pièce en les assimilant à des objets du comique de situation : - même si Figaro se moque du Comte s'étant piqué avec l'épingle, il sera néanmoins dupé à son insu, n'ayant pas vu la transmission du billet, signe d'une forme d'adultère de Suzanne. Chaque personnage est au courant de la situation, sauf lui qui s'expose ainsi aux rires du spectateur pour son caractère, dominé par la naïveté et l'ironie. - le Comte est la première victime du comique de gestes lors de la transmission de l'épingle, se montrant même très satisfait du billet doux qui lui est destiné. Beaumarchais évoque ainsi un personnage ambitieux, obsédé par Suzanne et impatient de découvrir ce billet. [...]
[...] Il n'est pas commun de rencontrer une scène comme celle-ci. En effet, les didascalies y sont omniprésentes et détaillent les moindres faits et gestes des personnages, la moindre ambiance, le moindre rythme de la pièce et le moindre costume. Par ailleurs, elles permettent de véhiculer les émotions comme par exemple lorsque le Comte se pique avec l'épingle. Conclusion Cette scène est significative du travail effectué par Beaumarchais et de ses qualités de dramaturge. Les didascalies mettent en scène une cérémonie dans ses moindres détails où festivité et bonne ambiance laissent place à un jeu de moquerie, de rire et de manipulation. [...]
[...] (Pendant qu'il parle, ainsi que Figaro, l'orchestre joue pianissimo.) Diantre soit les femmes, qui fourrent des épingles partout ! (Il la jette à terre, puis il lit le billet et le baise.) 40 FIGARO, qui a tout vu, dit à sa mère et à Suzanne : C'est un billet doux, qu'une fillette aura glissé dans sa main en passant. Il était cacheté d'une épingle, qui l'a outrageusement piqué. La danse reprend : le Comte qui a lu le billet le retourne ; il y voit l'invitation de renvoyer le cachet pour réponse. [...]
[...] T E X T E Acte IV Scène 9. LE COMTE, LA COMTESSE, assis ; l'on joue Les Folies d'Espagne d'un mouvement de marche. (Symphonie notée.) LES GARDE-CHASSE, fusil sur l'épaule. L'ALGUAZIL LES PRUD'HOMMES BRID'OISON. LES PAYSANS ET PAYSANNES en habits de fête. DEUX JEUNES FILLES portant la toque virginale à plumes blanches DEUX AUTRES, le voile blanc. DEUX AUTRES, les gants et le bouquet de côté. ANTONIO donne la main à SUZANNE, comme étant celui qui la marie à FIGARO. [...]
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