Après l'acte d'exposition, le deuxième marque le lancement de l'intrigue. Figaro a remis à Bazile un mot anonyme avertissant son maître d'un supposé rendez-vous entre la Comtesse et un galant, le soir même, durant le bal. Il est convenu d'y envoyer Chérubin que Suzanne et la Comtesse déguisent quand, trop tôt revenu de la chasse, le Comte frappe à la porte et croit surprendre en Chérubin l'auteur du billet galant adressé à sa femme. Pour éviter la jalousie et la colère du Comte, le page se dissimule dans le cabinet de toilette.
Dans cette scène, Beaumarchais, habile dramaturge, met en valeur les dysfonctionnements du couple du Comte et de la Comtesse, avec notamment l'absence de tendresse conjugale et de sentiments apparents (...)
[...] ou entrée là ; je ne sais lequel, ligne 30) - Les lieux cités .le cabinet. Les deux didascalies terminales de chacune des deux scènes précédentes (Il court au cabinet de toilette, y entre, et tire la porte sur lui, scène 10) et (seule, en ôte la clef, et court ouvrir au Comte, scène 11) précise le cabinet de toilette fermé de l'intérieur. Chaque fois qu'il sera évoqué, la tension s'accentuera. C'est le moteur de la tension dramatique . les appartements de Suzanne sont également cités (Je . je chiffonnais . [...]
[...] je vous assure . nous parlions de vous . Elle est passée, comme je vous dis . LE COMTE. Vous parliez de moi ! . Je suis ramené par l'inquiétude ; en montant à cheval, un billet qu'on m'a remis, mais auquel je n'ajoute aucune foi, m'a . pourtant agité LA COMTESSE. Comment, monsieur ? . quel billet ? LE COMTE. Il faut avouer, madame, que vous ou moi sommes entourés d'êtres . [...]
[...] Dans cette scène, Beaumarchais, habile dramaturge, met en valeur les disfonctionnements du couple du Comte et de la Comtesse, avec notamment l'absence de tendresse conjugale et de sentiments apparents. Les talents du dramaturge Une composition au service de la progression de l'intrigue - Lignes 1 à 18 Si l'arrivée imprévue du Comte surprend son épouse, elle n'en reste pas moins relativement sécurisée, réussissant à l'apaiser. Au fur et à mesure des répliques, la tension va se dissiper. Arrivé en colère, ainsi que l'indique la didascalie initiale (un peu sévère), la Comtesse va progressivement parvenir à le calmer, malgré de multiples atermoiements marqués par les nombreux points de suspension. [...]
[...] T E X T E Acte II Scène 12. LE COMTE, LA COMTESSE. LE COMTE, un peu sévère. Vous n'êtes pas dans l'usage de vous enfermer ! LA COMTESSE, troublée. Je . je chiffonnais . oui, je chiffonnais avec Suzanne ; elle est passée un moment chez elle. LE COMTE l'examine. Vous avez l'air et le ton bien altérés ! 5 LA COMTESSE. Cela n'est pas étonnant . pas étonnant du tout . [...]
[...] On me donne avis que, dans la journée, quelqu'un que je crois absent doit chercher à vous entretenir. LA COMTESSE. Quel que soit cet audacieux, il faudra qu'il pénètre ici ; car mon projet 15 est de ne pas quitter ma chambre de tout le jour. LE COMTE. Ce soir, pour la noce de Suzanne ? LA COMTESSE. Pour rien au monde ; je suis très incommodée. LE COMTE. Heureusement le docteur est ici. (Le page fait tomber une chaise dans le cabinet.) Quel bruit entends-je ? 20 LA COMTESSE, plus troublée. Du bruit ? [...]
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