Le Mariage de Figaro, Beaumarchais, registre comique, résolution d'une dispute amoureuse, théâtre, Chérubin, Suzanne, critique, champ lexical, noblesse, commentaire de texte
De tous les genres littéraires, le théâtre s'est avéré, avec le temps, comme étant particulièrement efficace pour représenter les sentiments et les conflits des personnages. Parmi les auteurs représentant la dispute théâtrale, on retrouve Beaumarchais et sa pièce "Le Mariage de Figaro", dans laquelle le poète et dramaturge utilise le mouvement des Lumières, cherchant à apporter la connaissance et la raison face à l'obscurantisme dans lequel était plongée la société de l'époque, il apporte ainsi une dimension critique à sa comédie contant les aventures et amours de divers personnages de la noblesse. Dans cet extrait, le comte pense surprendre sa femme avec Chérubin, son amant, mais la femme de chambre de la comtesse, Suzanne, parvient à le faire s'échapper, débute alors une scène de conflit entre les deux époux terminant par une résolution comique grâce à Suzanne.
[...] Une autre critique est dissimulée dans cette dispute, celle de la noblesse du XVIIIe siècle. La gravité du conflit est alors visée, « Ah, Suzon, je suis morte », une hyperbole dans le texte de la comtesse marque alors l'exagération du conflit et critique la tendance à tout dramatiser des nobles de l'époque. D'autres aspects de la noblesse sont également critiqués, « Nommer folies ce qui touche à l'honneur », alors les valeurs des nobles et surtout l'importance qu'ils y accordent sont lourdement critiquées dans ce texte. [...]
[...] On peut encore constater une « supériorité » de l'homme dans la deuxième partie du conflit, « Quel affreux badinage Et par quel motif, je vous prie ? », bien que le comte soit conscient qu'il a tort il continue à chercher des explications et à exprimer de la colère. Cette dispute montre donc la « supériorité » des hommes sur les femmes au XVIIIe siècle, les femmes leur sont alors soumises et même si l'homme à tort il conserve sa « fierté ». [...]
[...] Un comique de gestes est aussi utilisé, « son mouchoir sur sa bouche pour se remettre », ces gestes sont utilisés pour piéger le comte et ainsi renforcer le comique. Enfin, la pièce maîtresse du piège du comte, qui ajoute la grande majorité du comique, l'utilisation d'une servante pour résoudre le conflit. Suzanne se moque ouvertement du comte, « « Je le tuerai, je le tuerai » Tuez-le donc ce méchant page », la servante emploie donc de l'ironie pour se moquer du comte et le piéger. [...]
[...] La grande majorité de ces répliques servent alors à se moquer du comte et à le piéger. La grande majorité de ces répliques servent alors à se moquer du comte et le piéger, « Et moi, Monseigneur ? », l'utilisation du terme « Monseigneur » marque également l'ironie et accentue le comique. La dernière réplique de l'extrait, de Suzanne, accentue une fois de plus la moquerie de la servante, « que vous la méritez un peu », là encore l'ironie est utilisée pour piéger le comte et se moquer de lui, marquant ainsi définitivement le comique de situation du piège du comte. [...]
[...] C'est alors la comtesse qui prend le dessus sur le conflit et le comte est contraint de s'excuser, contrairement à la première partie où la comtesse cherche à s'excuser et le comte est en colère, les rôles sont alors échangés. On peut alors distinguer clairement les deux parties du dialogue où les rôles s'inversent créant ainsi un comique de situation. Cette structure spécifique du dialogue est également utilisée pour marquer la gravité de celui-ci. L'accent est également porté sur la gravité du conflit. [...]
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