Le mariage de Figaro, Acte V, scène 3, Beaumarchais, Le monologue de Figaro, critique des privilèges, critique de la censure
C'est l'un des plus longs monologues de la littérature française. Figaro se croit trompé par Suzanne qui a accepté un rendez-vous avec le comte. Le comte dévoile ses intentions d'adultère aux yeux de tous. Figaro se sent trompé par Suzanne qui a décidé d'aider la comtesse dans le dévoilement de l'adultère de son mari. Et donc ici, Figaro fait un monologue dans lequel, plein d'amertume, il parle de sa vie présente et passée. Il parle de sa vie et de ce qui l'entoure. Beaumarchais prend ici Figaro pour porte-parole afin d'exprimer ses idées sur la société (cela annonce la Révolution Française), mais aussi pour rappeler sa propre histoire.
[...] Quatrièmement, le texte fait la critique satirique de la censure se généralise. On a une critique de la liberté de la presse. Il y a une anaphore en ni (accumulation et répétition). On remarque une accumulation des interdits qui s'appliquent à tout imprimer librement C'est ici une antithèse ironique, il y a deux idées opposées dans la même phrase. Ni de personne qui tienne à quelque chose Cette citation désigne tout et tout le monde. Journal inutile On remarque la présence d'ironie du fait de l'oxymore qui fait une opposition directe entre deux mots. [...]
[...] D'abord, il y a une critique du droit de cuissage. Dans ce monologue, Figaro formule une critique du droit de cuissage et donc du pouvoir du Comte sur Suzanne. Ensuite, on retrouve une critique des privilèges héréditaires des nobles. Il montre que sans ses privilèges, le comte n'est pas un homme de valeur. Il y a un parallélisme de construction par lequel Figaro prouve qu'il n'y a pas forcément de lien logique entre les deux mots que sont Seigneur et génie On remarque une accumulation de privilèges acquis avec la naissance et qui sont présentés comme quelque chose d'injuste. [...]
[...] sitôt je vois du fond d'un fiacre ( ) et la liberté Il y a une périphrase ironique puisqu'il y a un décalage entre le terme mélioratif un château fort qui pourrait laisser penser qu'il est accueilli au palais royal pour être honoré pour ses écrits et la fin de la phrase qui est péjorative et laisse comprendre par un euphémisme que Figaro entre en prison. Les didascalies font de Figaro un orateur. Ces trois phrases ressemblent à des maximes du fait de leur pensée philosophique. [...]
[...] Le fait que Suzanne lui fasse défaut provoque chez Figaro une remise en question de l'humanité entière. Cette remise en question va avoir pour conséquence une critique de toute la société dans le reste du monologue. Ensuite, on constate la colère vis-à-vis du comte, Figaro évoque les scènes précédentes. Figaro va glisser progressivement d'une opposition personnelle avec le comte à une opposition plus générale entre le peuple dont il se fait le représentant et la noblesse incarnée en la personne du Comte. [...]
[...] Avant de devenir un texte argumentatif, ce monologue est un texte narratif dans lequel Figaro revient sur sa propre situation. Il est animé par la colère. Au début du monologue, Figaro évoque son inquiétude. Les didascalies montrent une obscurité qui est à l'image des sentiments du personnage. Il est accablé et croule sous le désespoir. On remarque une ponctuation forte avec l'apostrophe et l'exclamation répétées trois fois. Cela illustre sa colère vis-à-vis de Suzanne puisqu'il se croit tromper. D'abord, on constate la colère vis-à-vis de son mariage avec Suzanne. [...]
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