C'est une oeuvre où s'affrontent Figaro, valet de comédie porte-parole de l'auteur et du tiers état, et un aristocrate libertin, le comte Almaviva, grand corrégidor d'Andalousie (premier magistrat de la ville). Elle amorce la Révolution française, par l'audace de sa critique des privilèges et de la corruption de la justice, des idées neuves qui maintenant fondent notre démocratie.
Cette scène se situe dans le dernier acte : le dénouement approche. Le Comte s'est rendu au rendez-vous fixé par le mot de sa femme (sans qu'il sache qu'elle en est l'auteur) et, prenant son épouse pour Suzanne, lui fait un discours sur le mariage et l'amour (...)
[...] Entend-on quelque chose à ce 10 page ? il reçoit le plus rude soufflet, et s'enfuit en éclatant de rire. FIGARO, à part. S'il s'affligeait de celui-ci ! . LE COMTE. Comment ! je ne pourrai faire un pas (À la Comtesse.) Mais laissons cette bizarrerie ; elle empoisonnerait le plaisir que j'ai de te trouver dans cette salle. LA COMTESSE, imitant le parler de Suzanne. L'espériez-vous ? 15 LE COMTE. Après ton ingénieux billet ! (Il lui prend la main.) Tu trembles ? LA COMTESSE. [...]
[...] Tu n'as nul besoin d'y songer, toi que l'amour a faite et si vive et si jolie ! Avec un grain de caprice, tu seras la plus agaçante maîtresse ! (Il la baise au front.) Ma Suzanne, un Castillan n'a que sa parole. Voici tout l'or promis pour le rachat du droit que je n'ai plus sur le délicieux moment que tu m'accordes. Mais comme la grâce que tu daignes y 60 mettre est sans prix, j'y joindrai ce brillant, que tu porteras pour l'amour de moi. LA COMTESSE, une révérence. [...]
[...] Dès la première représentation, le roi, mécontent, fait emprisonner Beaumarchais à Saint-Lazare, mais doit le faire libérer sous la pression de l'opinion publique. C'est une œuvre où s'affrontent Figaro, valet de comédie porte-parole de l'auteur et du tiers état, et un aristocrate libertin, le comte Almaviva, grand corrégidor d'Andalousie (premier magistrat de la ville). Elle amorce la Révolution française, par l'audace de sa critique des privilèges et de la corruption de la justice, des idées neuves qui maintenant fondent notre démocratie. Cette scène se situe dans le dernier acte : le dénouement approche. [...]
[...] Nous n'avons rien à lire FIGARO, à part. Elle y va, ma foi ! Je m'en doutais. (Il s'avance.) LE COMTE grossit sa voix en se retournant. Qui passe ici ? FIGARO, en colère. Passer ! on vient exprès. LE COMTE, bas, à la Comtesse. C'est Figaro ! . (Il s'enfuit.) LA COMTESSE. Je vous suis. (Elle entre dans le pavillon à sa droite, pendant que le 75 Comte se perd dans le bois au fond.) Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, Acte scène 7. [...]
[...] ces jolis doigts pleins de grâce et 25 d'espièglerie ? LA COMTESSE, de la voix de Suzanne. Ainsi l'amour LE COMTE. L'amour n'est que le roman du cœur : c'est le plaisir qui en est l'histoire ; il m'amène à tes genoux. LA COMTESSE. Vous ne l'aimez plus ? 30 LE COMTE. Je l'aime beaucoup ; mais trois ans d'union rendent l'hymen si respectable ! LA COMTESSE. Que vouliez-vous en elle ? LE COMTE, la caressant. Ce que je trouve en toi, ma beauté LA COMTESSE. [...]
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