Le point de départ de cet extrait est la sortie de prison du héros, contée par celui-ci au présent de narration doublé d'un rythme binaire. L'expérience de la prison est à mettre en parallèle avec la vie de l'auteur, puisqu'il l'a également connue. L'image du « pensionnaire » qui était « nourri » sous entend que son état de prisonnier ne lui déplaisait pas tant que ça tout comme l'euphémisme de la « retraite économique ». En effet, il y était nourri, logé, et avait tout le temps de se consacrer à l'écriture (...)
[...] On lui propose alors un poste pour lequel il a les compétences requises, seulement il se trouve qu'il est attribué à un autre, apparemment même pas qualifié pour la tâche. Figaro dénonce la manière arbitraire avec laquelle il a été traité. On retrouve ici le ton sarcastique, l'ironie acerbe, dénonçant l'iniquité et la discrimination dont il a été l'objet. Cette situation, dit-il, l'a conduite à voler c'est-à-dire à se faire banquier de pharaon un jeu de cartes de pur hasard mettant en jeu de grosses sommes d'argent. En assimilant cette activité au vol, il apparaît clairement qu'il la dénonce en tant qu'elle est malhonnête. [...]
[...] Ce passage peut être mis en parallèle avec la lutte menée par l'écrivain pour les droits d'auteur, et bien sûr la censure que lui même a subie, notamment par les cabales, pratique courante à l'époque, ainsi que l'interdiction de sa pièce par Louis XVI l'année précédente. Mais ici Figaro fait mine de s'en être accommodé, et poursuit son discours. Ayant accepté toutes les conditions, si opprimantes soient elles, il décide de publier un périodique qu'il nomme lui même journal inutile se rendant bien compte de l'absurdité de vouloir informer sous le joug d'une telle censure. [...]
[...] Cela ne lui étant guère supportable, il envisagea d'en finir par la noyade, mais un dieu bienfaisant (manifestation destinale dont on peut se demander si il n'en est pas plus à l'origine qu'elle trouve sa source dans une transcendance) une voix, transcendante ou inhérente à lui même, lui suggère de revenir à son état premier c'est à dire exercer à nouveau le métier de barbier. Il s'exécuta et se retrouva apaisé, rasant de ville en ville ayant quitté une société d'apparences vivant dans l'illusion. A Séville, il rencontre un grand seigneur le Comte Almaviva. C'est là le sujet de l'intrigue du Barbier de Séville, qu'il résume rapidement. [...]
[...] Malgré tout ces malheurs , il a essayé de prendre la vie du bon côté, autant que sa gaité le lui a permis Prenant alors conscience de la faiblesse de l'homme, il réalise une véritable introspection et poursuit avec une description, un portrait moral dans un rythme binaire. Présentant par énumération différents aspects de sa personne, tous structurés de la même manière (conséquence/cause), il souligne la pluralité de son caractère. (On y remarque une gradation qui se termine par la caractéristique d'amoureux.) C'est un personnage dynamique, aventurier, ayant essuyé toutes sortes de mésaventures lors de ses diverses expériences. [...]
[...] Commentaire linéaire Beaumarchais, Le Mariage de Figaro (1784) V Extrait à commenter : Las de nourrir un obscur pensionnaire ( ) Voici l'instant de la crise. Pierre Augustin Caron de Beaumarchais naquit en 1732 à Paris. Tout d'abord horloger, il inventa le système d'échappement à ancre Ambitieux et attiré par l'argent, il se fait très vite une place à la Cour. Devenu homme d'affaires, de lettres et courtisan, il connaît la richesse mais également la prison, après des affaires de corruption. [...]
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