Joachim du Bellay (1522-1560) est un poète humaniste français, originaire d'Anjou, célèbre notamment pour sa poésie « Ulysse ». Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l'origine de la formation de la Pléiade (groupe de sept poètes auquel il donna son manifeste « La Défense et l'illustration de la langue française », et ayant pour but de créer des chefs-d'œuvre aussi bons que ceux des Latins et des Grecs, en accord avec François 1er. Le recueil « Les Regrets », publié en 1558, est son œuvre la plus célèbre, composée de 191 sonnets en alexandrins d'inspiration élégiaque et satirique, écrits à l'occasion de son voyage à Rome (1553-1557), lorsqu'il accompagnait en guise d'intendant secrétaire un cousin de son père, le cardinal Jean du Bellay, à la cour pontificale. Il attendait avec impatience de découvrir Rome et la culture antique, mais fut déçu par l'ennui, l'architecture et les habitants, qu'il jugeait hypocrites. Il exprimera ainsi la nostalgie de son pays natal, ses plaintes, sa souffrance liée à l'exil et ses regrets (d'où le titre) dans la première partie du recueil alors que la seconde est écrite sur un ton ironique et satirique. Il s'inscrit dans un mouvement littéraire humaniste de la Pléiade, attaché aux racines grecques et comporte de nombreuses références mythologiques.
[...] La répétition de grave souligne une obsession dérisoire, presque comique. Les expressions italiennes marquent le manque de spontanéité, et le rythme binaire donne une impression d'automatisme. Les comportements sont conditionnés et stéréotypés, l'univers du faux-semblant est explicitement dénoncé par des termes qui renvoient à l'hypocrisie comme si contrefaire cacher sa pauvreté d'une brave apparence On se met en scène pour les autres par l'intermédiaire de flatteries Seigneuriser chacun d'un baisement de main Le caractère général de cette attitude qui s'appuie sur le paraître contribue à la désindividualisation. [...]
[...] Le rythme de Dont souvent, mal monté, mal sain, mal vêtu est une démarche qui contraste avec celle des courtisans, car elle est mal assurée et le poète n'est guère brillant lorsqu'il revient en France. Le rapprochement des deux démarches ne manque pas d'humour, de même que l'emploi des termes sans barbe et sans argent Du Bellay se moque de lui-même de façon très ironique. L'autoportrait est celui d'un poète, mais en même temps celui d'un peintre pour le lecteur grâce à la place accordée à l'imagination pour la précision des traits. Les deux derniers vers retournent l'ironie contre le poète lui-même. [...]
[...] Il s'inscrit dans un mouvement littéraire humaniste de la Pléiade, attaché aux racines grecques et comportes de nombreuses références mythologiques. La fonction de la poésie est de traduire les sentiments, de s'évader du réel, se faire voyant et dévoiler les faces cachées du monde, des idées politiques et sociales, guider les hommes ou tout simplement un jeu, une manière d'être naturel et simple. l'art pour l'art le Parnasse qui prône la gratuité de l'art et s'oppose à la poésie engagée, qui elle, ne s'occupe que de la beauté des mots). [...]
[...] Du Bellay veut démontrer l'image qu'il donne de la cour. Après l'hypocrisie, la vanité appuyée sur le mensonge Et, comme si l'on eût sa part en la conquête les courtisans sont jeunes, mais continuent à discourir sur Florence et sur Naples aussi et à débattre sur des villes durant la guerre d'Italie (entre l'Espagne (Naples) et la France (Florence), qui débuta en 1511). Du Bellay dénonce l'image des pauvres Cacher sa pauvreté d'une brave apparence qui se cache derrière leurs beaux vêtements. [...]
[...] (Deuxième paragraphe : moralité douteuse) A l'hypocrisie et au calcul s'ajoute la vanité, on anoblit ceux à qui on fait le baisemain on seigneurise car on se croit très important. On parle avec beaucoup de prétention de sujets que l'on connaît mal ou d'actions que l'on a pas vécues, soit pérorer Discourir sur Florence et sur Naples aussi de conquête à la fois territoriale, artistique et intellectuelle. Ce sont des rodomontades (exploits ou hauts faits imaginaires). Le rythme ternaire des beaux parleurs renforce l'aspect vaniteux des personnages. [...]
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