"Le monde est fait pour aboutir à un beau livre" : c'est ainsi que le poète Stéphane Mallarmé répondait en 1891 à une enquête sur l'évolution littéraire menée par Jules Huret. Hanté par l'idée du Livre unique, du Grand oeuvre, Mallarmé, le bien nommé, se heurte bientôt aux impasses du langage pour se réfugier dans l'indicible.
Nul doute que Marcel Proust partage la même ambition. C'est pourquoi, de 1906 à 1913, il consacre son temps à rédiger son Grand oeuvre, aboutissement d'une existence tournée vers l'esthétisme, la mondanité et la frivolité. Oeuvre totale, cathédrale inachevée - la mort surprend Marcel Proust en 1922 sans qu'il ait pu corriger les ultimes versions de ce qui allait être publié sous les titres de La Prisonnière, La Fugitive et Le Temps retrouvé (...)
[...] Il la définit comme une faculté qui permet à l'esprit de se retourner sur lui-même, contrairement à l'intelligence, don naturel, réservé à des activités de fabrication. L'intuition apparaît comme le prolongement même de la vie, alors que les constructions de l'intelligence s'en éloignent. Grâce à l'intuition, l'homme peut saisir dans le jaillissement de l'élan vital un absolu dynamique la durée et non statique ou logique le temps. Bref, la vie, ses instantanés, ne sont pas restituables par l'intelligence, mais par un en-deçà que Bergson appelle l'intuition. [...]
[...] L'artiste a donc une fonction de dévoilement : il est un défricheur. Lorsque Cézanne peint la montagne Sainte-Victoire, il le fait de telle manière qu'il n'est plus possible de regarder le paysage dans lequel elle se trouve, d'escalader ses versants ou de contempler le panorama qu'elle offre sans avoir à l'esprit les tableaux du peintre. L'artiste enrichit notre perception des choses. Proust ne dit pas autre chose lorsqu'il écrit que autant qu'il y a d'artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition Et il est désormais impossible de regarder La Vue de Delft sans s'attarder sur le petit pan de mur jaune plusieurs fois célébré par . [...]
[...] Nul doute que Marcel Proust partage la même ambition. C'est pourquoi, de 1906 à 1913, il consacre son temps à rédiger son Grand oeuvre, aboutissement d'une existence tournée vers l'esthétisme, la mondanité et la frivolité. Œuvre totale, cathédrale inachevée la mort surprend Marcel Proust en 1922 sans qu'il ait pu corriger les ultimes versions de ce qui allait être publié sous les titres de La Prisonnière, La Fugitive et Le Temps retrouvé. À la recherche du temps perdu combine au sens chimique du terme tous les genres romanesques roman comique, roman initiatique, roman tragique, roman d'aventures, roman érotique, roman onirique pour aboutir paradoxalement à ce que certains ont pu appeler un livre d'images. [...]
[...] Ainsi dans Du côté 5 Dissertation de Culture générale : Commentaire de citation longue / Marcel Proust, À la recherche du temps perdu de chez Swann, la goût et la texture d'une madeleine permettent au narrateur de se replonger simultané-ment dans son enfance, aux côtés de sa grand-mère disparue. Dans le texte, l'analogie se manifeste de manière particulièrement frappante dès l'incipit : la vraie vie, c'est la littérature non que lire ou écrire sa vie durant constitue l'existence, mais l'essence de l'existence se situe dans la littérature. [...]
[...] Paradoxalement, la fidélité du film à l'œuvre de Proust réputée intransposable hors de l'univers des mots tient à la restitution du mode d'expression privilégié de Marcel Proust et du cinéma : l'image Dissertation de Culture générale : Commentaire de citation longue / Marcel Proust, À la recherche du temps perdu Indications bibliographiques Première approche : Bernard Gros, De Swann au Temps retrouvé Hatier, coll. Profil d'une œuvre Ouvrage de référence : Jean-Yves Tadié, Proust, le dossier, Pocket, coll. Agora Point de vue : Gérard Genette, Figures Seuil, coll. [...]
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