En premier lieu, ce sonnet s'annonce comme un bref récit. Il en présente d'abord les éléments constitutifs habituels : le lieu est donné par le « bord sablonneux d'un ruisseau » (vers 2) tandis que le temps est indiqué succinctement par un « autre jour » (vers 1). Quant aux personnages, ils sont au nombre de deux (...)
[...] Je crus tout aussitôt que ces divins serments, Commençant mon bonheur, finiraient mes tourments, Et qu'enfin je serais le plus heureux des hommes. Mais, ô pauvre innocent, de quoi faisais-je cas ! Étant dessus le sable, elle écrivait sur l'onde, Afin que ses serments ne l'obligeassent pas. Problèmes de lecture : Vers 4 : attention au rythme : 4 + 2 1 + 5 Vers 5 : diérèse avec occasion à prononcer o-cca-si-on syllabes) Vers 12 : rythme 1 + 5 Noter les enjambements dans le premier quatrain : problème comment accorder le rythme et la syntaxe ? [...]
[...] Ce récit est d'autant plus apparent que les temps employés en marquent clairement les différentes étapes. Ainsi, le décor est planté dans le premier quatrain par l'imparfait qu'on retrouve dans les verbes disais (vers s'accordait (vers et faisais (vers 4). Le passé simple intervient quand la belle prend l'initiative de répondre dans le deuxième quatrain : fit (vers et dit (vers indiquent cette étape. Le premier tercet introduit les verbes au conditionnel finiraient (vers 10) et serais (vers 11) qui plongent Silvandre et le lecteur dans l'irréel, après un seul verbe au passé simple crus (vers qui ne laisse aucun doute sur la naïveté du narrateur puisqu'il est suivi d'un tout aussitôt moqueur. [...]
[...] Au début, c'est le registre élégiaque qui domine à travers la peine et la tristesse (vers ou encore le langoureux discours (vers 3). L'emploi du mot maîtresse (vers ne laisse aucun doute sur les sentiments éprouvés par Silvandre, et la nature même participe à son amour avec le cours murmurant (vers 3). Cependant, après les déclarations de la belle, la naïveté sature le premier tercet : de crus tout aussitôt (vers divins serments (vers mon bonheur (vers jusqu'au plus heureux des hommes (vers 11) semble se dessiner un véritable paradis terrestre, détruit de l'intérieur par les conditionnels finiraient (vers 10) et serais (vers 11) et surtout l'emploi du mot tourments à la rime, au milieu du tercet. [...]
[...] Après avoir étudié le bref récit lyrique que le poète nous propose, nous rendrons compte de l'opposition entre les deux personnages avant de nous intéresser à la fragilité des sentiments humains dans un poème qui se rapproche de l'apologue. En premier lieu, ce sonnet s'annonce comme un bref récit. Il en présente d'abord les éléments constitutifs habituels : le lieu est donné par le bord sablonneux d'un ruisseau (vers tandis que le temps est indiqué succinctement par un autre jour (vers 1). Quant aux personnages, ils sont au nombre de deux : une femme qui est la maîtresse (vers - au sens d'amoureuse - et Silvandre (vers 6). [...]
[...] Dès le premier quatrain, Marbeuf fait rimer tristesse (vers avec maîtresse comme s'il annonçait déjà une fin inéluctable. Et que penser des rimes amour (vers et toujours (vers au demeurant si banales, quand on les voit niées par celles qui les embrassent ? Une promesse (vers peut-elle tenir face à une finesse (vers c'est-à-dire à un tour de langage trompeur ? De même, on ne peut s'empêcher de penser que les serments (vers seront trahis quand ils riment avec les tourments (vers 10) ! [...]
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